UNOF-CSMF MAIL /// Jeudi 27 septembre 2012

AU-DELA DE L’INCERTITUDE

Un certain nombre d’annonces faites par la Ministre de la Santé lors de l’Université d’Eté de la CSMF avaient pour but de rassurer les médecins libéraux face à ce qu’engendre toujours une alternance : le sentiment d’incertitude. Cette incertitude est, dans la période actuelle, aggravée par la crise financière mais aussi par la non-résolution par la loi « Hôpital, patients, santé et territoires » des difficultés professionnelles. Ces difficultés, on les connait toutes : la démographie et le retard d’installation des jeunes confrères, la charge de travail administratif, la difficulté de pouvoir investir dans l’environnement professionnel pour faciliter le travail strictement médical et, ne l’oublions pas, l’absence de reconnaissance financière en comparaison de la charge de travail et du sort des médecins généralistes des pays occidentaux identiques. Face à ce constat, que faire ? Faut-il continuer à se désoler sans voir ce qui se fait de-ci de-là, certes avec beaucoup d’énergie, mais avec pas mal de réussites ? Certains territoires ont déjà réussi leur mutation, à commencer par la permanence de soins, où la visibilité pour le patient s’allie au nécessaire recours supportable pour le médecin. Ailleurs, on sent les prémices d’un investissement dans une organisation des soins de proximité avec les autres professionnels de santé, les autres spécialistes, les plateaux techniques. Une question doit se poser : cette énergie suffira-t-elle pour faire évoluer le système dans l’intérêt de tous ? Ou comme souvent les politiques vont-ils faire croire à la population qu’à coup de lois ils résoudront les problèmes de santé ? Ce serait un mauvais message qui figerait les expériences en cours et placerait les futurs médecins dans un attentisme compréhensible. Il faut donc avancer. Se reposer sur ce qui marche. Et parmi ce qui marche depuis plusieurs décennies, il y a le travail fourni par les médecins libéraux, généralistes en tête, pour répondre aux besoins de la population. Il faut poursuivre ce qui a été engagé par la Convention, mais au-delà investir dans la réorganisation des soins à partir de l’existant. Evitons de faire table rase du passé pour construire ex nihilo un système administratif de soins, singeant l’hôpital public, dont on entend la souffrance des médecins qui y travaillent. Dans l’environnement difficile qui nous entoure, le challenge n’est-il pas de donner envie de continuer notre métier, de permettre aux jeunes d’exprimer leurs desiderata et de les confronter à notre réalité afin de trouver le point d’équilibre entre deux attentes ? Certes, on peut penser qu’une loi d’accès aux soins est indispensable, mais la priorité doit rester de permettre aux médecins, quelque soit leur spécialité, d’exercer leur métier en toute sérénité, afin que le patient ait toujours en face de lui un professionnel pour lui permettre justement d’accéder aux soins. Car la médecine sans médecins, c’est un peu plus compliqué.

Dr Michel COMBIER, Président de l’UNOF-CSMF

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