MAIL Les Généralistes CSMF /// Jeudi 17 octobre 2019

LEVEZ LES FREINS POUR NOUS DONNER UN INTÉRÊT À AGIR

Les débats parlementaires sur le PLFSS 2020 vont bientôt débuter et avec eux, très probablement, un nouveau florilège d’amendements visant soit à démanteler le métier de médecin généraliste, soit à supprimer la liberté d’installation en obligeant les jeunes médecins généralistes à s’installer dans des déserts.

Ces élus, aux propositions parfois plus pernicieuses les unes que les autres, vont certainement s’étonner, qu’un an après l’annonce de la mise en place de la téléconsultation, des assistants médicaux et des communautés professionnelles de santé (CPTS), que l’accès aux soins ne se soit pas amélioré et qu’il s’est même parfois dégradé.

Ces élus doivent comprendre que l’on ne change pas du jour au lendemain des organisations professionnelles qui ont peu ou pas bougé depuis 30 ans.

Ils doivent au contraire se féliciter des frémissements que nous constatons sur le terrain avec des médecins généralistes qui créent des CPTS avec, comme pour la permanence de soins ambulatoires (PDSA), une réponse collective, pluriprofessionnelle et territoriale aux demandes de soins non programmés, qui proposent des téléconsultations dont le nombre croit toutes les semaines, qui embauchent des assistants médicaux.

Pourquoi ces médecins généralistes ne sont-ils pas plus nombreux aujourd’hui à s’engager dans ces transformations ?

Au-delà de la crainte que génère toute perspective de changement et, faute d’accompagnement, de la difficulté à associer ces différents outils mis à notre disposition pour répondre à nos besoins, il faut avouer qu’il faut une certaine témérité pour se lancer dans cette aventure.

En effet, l’Assurance Maladie, par crainte d’effets d’aubaine, a parfois imposé un cadre tellement contraint à ces mesures, qu’elle en limite énormément la portée.

Je ne connais aucun confrère qui se satisfait de situations locales où l’on a des difficultés ou une impossibilité à accéder à un médecin généraliste. Pour lui, le contrat social est rompu et c’est inacceptable.

Mais les médecins généralistes ne comprennent pas que, malgré des milliers d’habitants sans médecin traitant sur leur territoire, ils n’ont pas le droit d’embaucher un assistant médical temps plein car ils ne sont pas encore en zone d’intervention prioritaire (ZIP). Il faudra donc attendre que la situation se dégrade encore un peu plus !

Les médecins généralistes ne comprennent pas le refus de la CNAM d’accorder une majoration pour la rémunération des actes de soins non programmés. D’ailleurs, certaines ARS et certaines CPAM, dans des accords locaux, accordent cette majoration de 15 € par acte.

Les médecins généralistes doivent avoir un intérêt à agir pour transformer leurs organisations professionnelles.

Les Généralistes-CSMF sont prêts à ouvrir des négociations avec l’Assurance Maladie afin d’élargir le cadre actuel d’application des nouvelles mesures (soins non programmés, assistants médicaux, …) afin que plus de médecins généralistes puissent en bénéficier et, qu’à terme, les seuls français sans médecin traitant soient ceux qui n’en veulent pas.

Dr Luc DUQUESNEL,
Président Les Généralistes CSMF

> REAGIR A CET EDITORIAL <
SAS : « Les pompiers veulent récupérer la plateforme de réception des appels… Nous y sommes totalement opposés »
Le futur « Service d’accès aux soins » (SAS) suscite bien des convoitises. Entre l’Hôpital et les pompiers, les médecins généralistes libéraux, à qui l’on demande de prendre en charge davantage de soins non programmés pour décharger les urgences, défendent leur place dans la future organisation. Le Dr Luc Duquesnel, président des Généralistes-CSMF, met en garde les pouvoirs publics : ne pas prendre en compte les besoins des généralistes conduirait droit à l’échec…
La testostérone est efficace chez les femmes ménopausées ayant une baisse du désir sexuel
Consommateurs de poisson et végétariens : moins de cardiopathies ischémiques mais plus d’AVC que les consommateurs de viande !
COPYRIGHT Les Généralistes CSMF 2019 /// CONTACTDESABONNEMENT
Conformément aux dispositions de la loi 78-17 : « Informatique, fichiers et liberté », vous conservez la possibilité d’accéder aux informations vous concernant et de les rectifier si vous le jugez nécessaire