Ils accusent le jeu vidéo Fortnite d’avoir été créé pour rendre dépendant

“Fortnite Battle Royale”, un jeu vidéo développé pour rendre accro ? C’est en tout cas l’avis d’un cabinet d’avocats québécois qui a déposé une demande d’action collective contre la société à l’origine du jeu.

 

La société Epic Games a-t-elle intentionnellement créé le jeu vidéo “Fortnite Battle Royale” pour rendre dépendant ses joueurs ? C’est l’argument des avocats du cabinet québécois Calex qui ont déposé une demande d’action collective auprès de la Cour supérieure du Québec. “Le jeu a été développé par une équipe de psychologues et d’autres personnes spécialisées, justement pour maintenir le focus du joueur en tout temps dans le jeu“, affirme l’avocat qui pilote ce dossier sur une chaîne télévisée québécoise.

Les créateurs du jeu vidéo le plus populaire du monde (plus de 250 millions de joueurs) auraient “utilisé les mêmes tactiques que les créateurs de machines à sous, soit des programmes de récompense variables, pour s’assurer de la dépendance de ses utilisateurs, le cerveau étant manipulé pour toujours désirer davantage“, détaille le document de demande d’action collective déposé auprès de la Cour supérieure du Québec. Théoriquement gratuit, le jeu a su générer un revenu de plus de 2 milliards de dollars américains par le biais d’achats intégrés.

Cette procédure en justice, faite à la demande de parents d’enfants mineurs addictes à ce jeu, est une première mondiale. Si l’action collective est autorisée, les dommages et intérêts payés par le studio de jeux vidéo d’élèveraient à “plusieurs dizaines, voire des centaines de millions de dollars“, estime l’avocat québécois.

En 2018 déjà, “60 des 120 jeunes accueillis cet été dans deux centres californiens étaient accros à ce jeu, expliquait Michael Jacobus,spécialiste de l’addiction aux jeux vidéo chez les jeunes à Ouest France,. Cette même année, l’Organisation Mondiale de la Santé reconnait le “trouble du jeu vidéo” dans la Classification internationale des maladies (CIM-11). Elle le définit comme “une perte de contrôle sur le jeu, une priorité accrue accordée au jeu, au point que celui-ci prenne le pas sur d’autres centres d’intérêt et activités quotidiennes, et par la poursuite ou la pratique croissante du jeu en dépit de répercussions dommageables.”

[Avec Le journal de Montréal, France Info, Ouest France]

Source :
www.egora.fr
Auteur : A.F.

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En Allemagne, la gueule de bois reconnue comme une… “maladie”

Dans un arrêté rendu public lundi 23 septembre, la Cour allemande a estimé que la gueule de bois était une “maladie”.

 

La Fête de la bière de Munich a sûrement inspiré la Cour allemande… Dans un arrêté rendu public ce lundi 23 septembre, elle a estimé que la gueule de bois était une “maladie” !

Les juges de Francfort ont donné raison à la requête d’une association contre une société proposant une “boisson anti-gueule de bois” destinée, selon elle, à se remettre plus facilement d’une soirée arrosée.

Selon cet arrêt, cité par l’agence allemande DPA, “l’information concernant un produit alimentaire ne peut pas s’attribuer des propriétés de prévention ou de traitement d’une maladie humaine ou donner l’impression de le faire”.

Or pour les magistrats, “le terme de maladie se comprend comme un dysfonctionnement même minime ou provisoire de l’état normal du corps”, y compris lorsqu’aucun traitement n’est nécessaire pour le faire disparaître. Par conséquent, la société poursuivie a été interdite d’utiliser cet argument pour commercialiser son produit.

[Avec AFP]

Source :
www.egora.fr
Auteur : M.J.

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Généraliste, il organise les funérailles de la médecine rurale

Médecin généraliste dans l’Eure, le Dr Francis Le Bail a adressé une lettre à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, pour l’inviter à l’enterrement de la médecine rurale après s’être vu refuser l’accès aux aides pour les zones “sous-denses”.

 

C’est à une drôle de cérémonie à laquelle le Dr Francis Le Bail a convié la ministre de la Santé. Âgé de 73 ans, le médecin installé à Saint-André-de-l’Eure, a, en effet, convié Agnès Buzyn… aux funérailles de la médecine rurale.

Francis Le Bail ne digère pas qu’on lui ait refusé l’adhésion au contrat de stabilisation et de coordination pour les médecins (Coscom), une aide versée aux libéraux installés dans les zones sous-denses et qui travaillent en groupe. Selon lui, l’unique raison serait liée au fait qu’il ait refusé, il y a quelques années, de rejoindre une maison médicale.

Le médecin ne compte pourtant pas ses heures, travaillant dans une zone “sous-dotée” depuis 43 ans, 6 jours sur 7. Son cabinet ne désemplit jamais. “La semaine dernière, j’étais encore ici jusqu’à minuit”, confie-t-il à nos confrères de Paris Normandie.

 

Des funérailles de première classe 

Alors, trop, c’est trop. Il a voulu “marquer le coup”. Plein d’ironie, il prévoit des funérailles de première classe, organisées avec la municipalité. Il promet, dans quelques semaines, de se faire symboliquement inhumer par des sapeurs-pompiers, qui, selon ses propos, porteront son cercueil en traversant le village.

Bien qu’il ait dépassé l’âge de départ en retraite, Francis Le Bail ne compte pas s’arrêter là. Il cédera les rênes de son cabinet uniquement à un passionné. Il semble d’ailleurs avoir trouvé son successeur qu’il décrit, dans les colonnes de Paris Normandie, comme une personne qui n’a “pas peur de s’installer” et qui ne semble pas non plus craindre de sacrifier soirées et week-ends pour soigner ses patients.

 

Une dérogation finalement accordée

Ses efforts n’auront toutefois pas été vains. Contactée par le quotidien, l’ARS Normandie n’a pas souhaité communiquer sur le motif de rejet de la demande de Francis Le Bail. Elle informe en revanche qu’une rencontre a été programmée à ce sujet entre le médecin et la députée LREM Séverine Gipson. Paris Normandie révèle également que la CPAM a répondu favorablement à sa demande : “Compte tenu de [son] âge ainsi que de la situation de notre département au regard de la démographie médicale, et bien [qu’il] n’exerce pas en groupe, une dérogation a été accordée pour adhérer au contrat de la Coscom.” 

[Avec Paris Normandie]

Source :
www.egora.fr
Auteur : M.J.

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