QUESTION D’ÉTHIQUE…
Si lors des primaires de la droite comme de la gauche, et lors du premier tour des élections présidentielles, le programme Santé de chacun des candidats a été décortiqué et analysé avec la plus grande attention, il en est tout autre pour le second tour de cette élection présidentielle.
Cette fois, ce ne sont plus les promesses faites à la médecine libérale qui occupent le premier plan mais bel et bien des enjeux qui touchent à l’essence même de notre métier, aux motivations qui nous y ont amené, à la déontologie de notre profession.
Certains médecins pourraient regretter que la défense d’intérêts catégoriels ne soit plus au cœur de nos préoccupations.
Mais la plupart d’entre eux auront compris que l’essentiel est en jeu, c’est-à-dire notre éthique de médecin.
Elle nous amène à ne pas refuser des soins à celui qui en a besoin, quelle que soit son origine ou sa situation.
Un des enjeux majeurs pour les médecins est de ne pas se trouver confronter demain au dilemme posé par une politique qui refuse l’accès aux soins à une partie de la population, de façon temporaire ou définitive, et une déontologie médicale consacrée par le serment d’Hippocrate que nous avons prêté avant de débuter notre exercice.
«…Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité…».
L’ADN du syndicat « Les Généralistes-CSMF » est une médecine libérale et sociale.
Chacun se déterminera donc en fonction de son éthique personnelle.
Dr Luc DUQUESNEL,
Président « Les Généralistes CSMF »
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