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Mail UNOF Février 2014

 

 
UNOF-CSMF MAIL /// Jeudi 27 février 2014

FUTURE LOI DE SANTÉ : LES FEUX SONT PASSÉS À L’ORANGE

Notre Ministre de la Santé l’a annoncé : une nouvelle Loi de Santé sera présentée au Conseil des Ministres en juillet 2014. Cette loi est ambitieuse puisqu’elle doit mettre au rang de priorité numéro 1 la prévention, réorganiser l’offre de soins en réorganisant les parcours de santé des français, et enfin instaurer une véritable démocratie sanitaire.

Comment ne pas se satisfaire d’un tel affichage ?

Pourtant, l’UNOF-CSMF a noté ces dernières semaines de nombreux signes qui nous font douter des véritables objectifs de cette loi qui pourrait, au final, se révéler une véritable arme contre la médecine libérale :

– Comment ne pas craindre que la réorganisation annoncée de la médecine libérale au sein d’un Service Public Territorial de Santé (SPTS) ne se transforme en une véritable étatisation de notre système de soin ?
– Comment les professionnels de santé rempliront-ils ces nouvelles missions puisque le gouvernement a décidé de n’accorder des nouveaux modes de rémunération qu’à la moitié des 600 regroupements de professionnels de santé annoncés par notre Ministre ? Pourquoi imposer des critères de sélection qui excluent bon nombre de Pôles de Santé multi sites qui maillent le territoire au plus près des patients au profit du modèle unique des Maisons de Santé ?
– Demain, des prises en charge de patients, assurées aujourd’hui en milieu hospitalier, devront l’être à leur domicile. Ne pas transférer une partie de l’enveloppe hospitalière vers les professionnels de santé libéraux n’est-ce pas un signal donné à l’hôpital de sortir de ses murs pour investir le domicile de nos patients, au détriment des professionnels de santé libéraux ?
– Le gouvernement a annoncé un plan d’économie de 50 milliards d’euros d’économie dont une bonne part sur le secteur de la santé.
– Ce même gouvernement vient de limoger un Directeur Général d’ARS (DG ARS) qui avait osé tenter de diminuer la dépense hospitalière de sa région. Comme tous les économistes de la santé, il avait fait le constat que, si le secteur libéral montre, année après année, sa capacité à maitriser ses dépenses (inférieures à l’Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie depuis 3 ans), les économies de demain étaient à faire à l’hôpital. Les directeurs d’hôpitaux peuvent dormir sur leurs deux oreilles : les 25 autres DG ARS auront reçu le message !
– Des fuites organisées annoncent un ONDAM de ville à 1,75% pour 2015. Un tel ONDAM ne permettra aucune revalorisation des médecins généralistes.
– Ceci explique certainement le refus réitéré du gouvernement et de l’assurance maladie d’ouvrir des négociations conventionnelles pour les médecins qui permettraient la revalorisation de la consultation dont le contenu est devenu si souvent complexe, que 23€ est devenu une insulte aux médecins généralistes.

L’ensemble de ces indices constituent des feux qui sont passés à l’orange.

Si rien ne devait venir les infirmer, l’UNOF-CSMF considèrera que les feux sont passés au rouge.

Les médecins généralistes libéraux, ainsi que l’ensemble des professionnels de santé libéraux, sont prêts à relever le défi lié au vieillissement de la population et à assurer la prise en charge à domicile de ces patients atteints de multiples pathologies chroniques pour peu qu’on leur en donne les moyens.

Nos organisations libérales ont besoin d’espaces de liberté pour pouvoir innover dans les prises en charge des patients car chaque territoire a ses spécificités, et l’UNOF-CSMF, ardent défenseur d’une médecine libérale et sociale, estime qu’un modèle unique ne peut répondre aux besoins de la population.

Dr Luc DUQUESNEL, Président UNOF-CSMF

Dr Béatrice FAZILLEAUD, Secrétaire Générale UNOF-CSMF

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