Branche généraliste de la CSMF
UNOF-CSMF MAIL /// Jeudi 19 décembre 2013

LES BESOINS SONT EN VILLE, LES FINANCEMENTS SONT À L’HÔPITAL ET L’HÔPITAL DEMANDE TOUJOURS PLUS…


La récente polémique engendrée par les propos méprisants du patron de SAMU de France à l’encontre des médecins généralistes libéraux participant à la permanence de soins aura au moins eu le mérite de mettre en avant, une nouvelle fois, la volonté de certains acteurs d’établissements publics de santé de toujours vouloir bénéficier de moyens financiers de plus en plus importants.
Pourquoi cette folle fuite en avant alors que chacun s’accorde à dire que les économies de demain dans la prise en charge de la santé de la population sont à faire sur l’enveloppe hospitalière ?
Alors que toutes les études arrivent à ces mêmes conclusions, nous voyons les Agences Régionales de Santé (ARS) reproduire les erreurs du passé qui ont vu se multiplier les réseaux, presque tous d’obédience hospitalière et dont les évaluations, bien tardives il est vrai, n’ont pas montré une grande efficience pour la plupart d’entre eux.
Après avoir dit que les professionnels de santé libéraux devaient prendre en charge en ambulatoire des patients qui n’ont pas leur place à l’hôpital, ces ARS multiplient les appels d’offres concernant entre autres l’Education Thérapeutique du Patient (ETP), la télémédecine, …
Les statistiques sont effrayantes : dans la plupart des régions, 90% des projets d’ETP et de télémédecine retenus par les ARS sont portés par les hôpitaux !
L’hôpital arrive donc au domicile de nos patients pour assurer des prises en charge qui pourtant reviennent naturellement aux professionnels de santé libéraux.
En quoi le fait de sortir de ses murs le rendrait plus efficient ?
Alors que la crise économique rend les contours de l’enveloppe destinée au financement de la santé de la population de plus en plus contraints, l’espoir pour les médecins généralistes de disposer de moyens suffisants pour assurer ces nouvelles missions s’évanouit, tel un mirage…
SAMU de France veut 100 millions d’euros pour son système d’information et est prêt pour cela à aller puiser dans l’enveloppe des médecins généralistes destinée à la permanence de soins ambulatoire.
Qui aura le courage politique de dire STOP ?

Dr Luc DUQUESNEL, Président UNOF-CSMF

Dr Béatrice FAZILLEAUD, Secrétaire Générale UNOF-CSMF

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