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Urgences hospitalières, MMG : l’UNOF-CSMF dénonce les choix du gouvernement

Lundi, on apprend dans la presse médicale que la maison médicale de garde (MMG) d’Istres fermera au 1er janvier puisque l’Agence Régionale de Santé (ARS), à court de budget, ne reconduira pas sa subvention de 45 000 €. Aujourd’hui, la Ministre de la Santé annonce qu’elle débloque une enveloppe de 15 millions d’euros pour les services d’urgence en situation difficile. L’UNOF-CSMF, premier syndicat de médecins généralistes libéraux, dénonce les choix du gouvernement qui favorisent les urgences hospitalières au détriment de la permanence des soins ambulatoire (PDS-A).

L’UNOF-CSMF dénonce cette situation qui n’est pas acceptable et réclame des moyens concrets pour que les médecins généralistes libéraux puissent assumer leurs missions de PDSA dans de bonnes conditions. Ce n’est pas en supprimant les moyens des maisons médicales de gardes et en les faisant fermer que le gouvernement parviendra à réguler le recours aux urgences hospitalières qu’il dénonce pourtant régulièrement.

L’UNOF-CSMF rappelle que la dévolution de la permanence des soins aux ARS s’est traduite dans les faits par une restriction des budgets avec un coût global de la PDS-A en recul de 3,7% entre 2011 et 2012 et de fortes disparités d’une région à l’autre.

L’UNOF-CSMF avertit le gouvernement qu’il doit de toute urgence revoir sa politique en matière de permanence des soins et exige qu’il donne aux médecins généralistes les moyens de s’organiser, au lieu de vouloir en faire les supplétifs des hôpitaux ou du SAMU, ou, comme le voudraient certains, de rétablir l’esclavage du médecin généraliste 24h/24h, 7j/7j et non payé comme c’était le cas avant que l’UNOF-CSMF n’y mette fin en 2002.

Dans l’immédiat, l’UNOF-CSMF demande au gouvernement de débloquer d’urgence les 45 000 € nécessaires au maintien de la maison médicale d’Istres et, au-delà de pérenniser toutes les MMG existantes en trouvant des financements nécessaires comme il le fait pour les urgences hospitalières.

L’UNOF-CSMF prévient le gouvernement que les médecins généralistes seront très attentifs à la réponse qu’il apportera sur ce dossier pour lequel ils réclament, à juste titre, un traitement équitable et respectueux.

L’UNOF-CSMF demande au gouvernement la création d’urgence d’un groupe de travail dédié à la PDSA dans tous les champs qui la concerne (MMG, Système d’Information, Organisations départementales).

Contacts presse :

Dr Luc DUQUESNEL, Président : 06.85.66.67.19
Dr Béatrice FAZILLEAUD, Secrétaire Générale : 06.82.01.57.08