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Mail UNOF Octobre 2013

Branche généraliste de la CSMF
UNOF-CSMF MAIL /// Lundi 28 octobre 2013

TIERS-PAYANT : NE SOYONS PAS DOGMATIQUE !



Banco pour le tiers-payant intégral des actes de PDSA régulés ?

Depuis l’annonce par le gouvernement de la mise en place d’un tiers-payant généralisé pour les soins de ville avant 2017, nous voyons, parmi les syndicats médicaux, d’un côté applaudir ceux qui voudraient en plus du tiers-payant, la fin du paiement à l’acte et une espèce de salariat déguisé pour les médecins généralistes libéraux (mais sans les avantages), et d’un autre côté ceux qui sont opposés à tout tiers-payant.
L’UNOF-CSMF, 1er syndicat de médecins généralistes, a une position plus pragmatique. Après avoir réaffirmé qu’il ne devait pas y avoir de renoncement aux soins pour des problèmes financiers, l’UNOF-CSMF considère que le médecin doit avoir la liberté d’appliquer ce tiers-payant, et qu’il doit avoir l’assurance d’être réglé de l’intégralité du montant de ses actes, sans délai, sans aucune formalité administrative, ni coût supplémentaire.
Les médecins libéraux ne sont pas opposés au tiers-payant : la plupart d’entre eux l’utilise et tout particulièrement pour les actes onéreux. Il en est de même pour les médecins généralistes qui réalisent 37% de leurs actes en tiers-payant.
Pourquoi avoir voulu le rendre obligatoire, terme qui ne pouvait que fâcher l’immense majorité des médecins et au contraire satisfaire ceux qui veulent nous supprimer tout espace de liberté et nous enfermer dans le ghetto que devient le secteur 1 ?
Et si finalement il ne s’agissait, pour le gouvernement, que de déployer un nuage de fumée pour masquer une stratégie nationale de santé, dont nous partageons la plupart des objectifs, mais qui ne restera qu’un vœu pieu tant les moyens financiers dédiés sont quasi inexistants ?
L’UNOF-CSMF, pragmatique, demande que, dès 2014, pour tous les actes de permanence de soin régulés, les médecins généralistes libéraux aient la possibilité de pratiquer le tiers-payant intégral avec un remboursement sans délai et sans frais de la totalité du montant des actes par l’assurance maladie.
Ainsi, les services d’urgence seront peut-être moins encombrés, les patients qui utilisent à bon escient la permanence de soins ambulatoire (PDSA) et sa régulation bénéficieront d’une dispense d’avance de frais et les médecins généralistes auront l’assurance de ne plus avoir d’actes impayés lors de leurs gardes.
L’UNOF-CSMF reste dans la défense de l’accès aux soins que ce soit lors des actes d’urgence ou au quotidien, à chaque fois que l’avance des frais doit en être un obstacle aux soins.
Banco Madame La Ministre ?

Dr Luc DUQUESNEL, Président UNOF-CSMF
Dr Béatrice FAZILLEAUD, Secrétaire Générale UNOF-CSMF

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