Branche généraliste de la CSMF
UNOF-CSMF MAIL /// Vendredi 31 mai 2013

ROSP : UN VRAI OUTIL DE SANTÉ PUBLIQUE



Face aux critiques de ceux qui soutenaient que la Rémunération sur Objectif de Santé Publique (ROSP) ne donnerait aucun effet sur le revenu des médecins, l’UNOF-CSMF a surtout répondu pour montrer que leur désinformation ne résistait pas à la réalité.

Ceci fait, même si la rémunération n’est pas accessoire, il faut analyser les résultats en termes d’amélioration de la prise en charge de nos patients. Les objectifs d’équipement du cabinet dont une partie (informatisation, logiciel d’aide à la prescription) donnent les outils pour une analyse et une action médicale pertinentes pour l’amélioration du suivi de nos patientèles. Ceci est complété par la synthèse annuelle qui, acrémentée au fil de l’an, permet d’améliorer la connaissance des antécédents, de la prise en charge et du plan de soins de nos patients en attendant le dossier médical personnel… ou autre !
La partie des objectifs de santé publique montre des résultats certes polymorphes mais globalement apporte une amélioration de la prise en charge dans un cadre plus populationnel.
Sur les indicateurs dirigés vers les patients diabétiques, les chiffres montrent qu’il y a eu une progression du nombre d’hémoglobines glyquées effectuées. En volume sur cet item, cela va jusqu’à 300 000 patients supplémentaires mieux suivis. Idem pour les traitements par benzodiazépines de longue durée dont la prescription a reculé, recul aussi sur les traitements antibiotiques allant dans le sens d’une prévention des résistances thérapeutiques. C’est loin d’être négligeable sachant que l’action n’a pas duré sur l’année entière du fait d’une adaptation un peu retardée des différents moyens d’information issus du logiciel du médecin ou de l’Assurance Maladie.
Bien sûr, tout n’est pas parfait. Que ce soit sur la vaccination de la grippe ou sur la prévention du cancer du sein et du col de l’utérus, des progrès sont à faire.

Tout l’intérêt du processus permet de mettre en évidence ces possibles manques et d’en analyser ses raisons. Sur la vaccination, il faut un effort supplémentaire basé certes sur l’action des médecins mais aussi, pour contrebalancer des actions passées contreproductives sur les vaccinations par exemple, un vrai soutien des pouvoirs publics pour informer et inciter la population.
Pour la prévention des cancers, outre que les résultats portent sur 2 et 3 ans (l’influence du ROSP dans sa première année n’est donc que parcellaire), on doit essayer de comprendre pourquoi on n’arrive pas à décoller : complexité des instances organisatrices, manque de motivation des médecins et des patients, peur de savoir, etc.

Dans l’ensemble, tout ceci montre que le ROSP présente un intérêt pour la prise en charge individuelle du patient et pour l’analyse sur une patientèle de l’action de santé publique par le médecin traitant.
Même ce qui n’a pas encore donné de résultats apporte donc un enseignement, impose à trouver les causes et les solutions. L’échec intellectuel de la démarche reposerait sur l’immobilité.
Pour l’UNOF-CSMF, le ROSP est un outil supplémentaire dans la panoplie du médecin traitant qui ne doit pas être figé. Quand cela est nécessaire, il doit être amélioré, amendé pour arriver aux objectifs. Certains objectifs devront être même supprimés car inutiles ou inadaptés. Les recommandations devront en établir les futures évolutions. Et uniquement pour répondre à l’attente de la population en amont de la maladie pour ce qui est de la prévention et de la santé publique, et en améliorant la prise en charge de l’individu malade. La mise à disposition de moyens sera d’autant plus audible que les résultats suivront. La première étape est engagée, et bien engagée par la réponse des médecins de famille à ce que nous avons voulu initier. Bravo à eux.

Dr Michel COMBIER, Président de l’UNOF-CSMF

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