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 QUELLE STRATEGIE ?
Le Premier Ministre a exposé sa stratégie nationale de santé qui constitue son programme de la mandature dans notre secteur.
Ambitieux dans ses objectifs, il doit permettre d’englober dans la même démarche la prévention, la santé publique, le médicosocial et le soin. Ce n’est pas sans rappeler d’autres ambitions qui ont abouti à la création des Agences Régionales de Santé, avec un résultat encore peu visible.
Chaque gouvernement a droit à son projet, même si souvent on a eu plus d’expériences douloureuses que bénéfiques, orientant toujours le système vers plus d’hôpital.
La semaine qui a suivi la déclaration ministérielle, la Cour des Comptes, entre autres considérations, a émis le conseil de faire du médecin traitant le coordonnateur des soins. Reconnaissance de notre fonction, de plus en plus au cœur de la santé des patients et de la population. Nous participons en permanence à la santé publique, à la prévention, aux soins bien sûr, mais aussi au médicosocial, étant tout à fait dans le cadrage du Premier Ministre.
Le médecin généraliste a d’ailleurs été plébiscité par la population pour être le médecin traitant. Pour cela, il se doit d’être le coordonnateur des soins car il a une vision globale sur la démarche de soins du patient, mais aussi, depuis la mise en place du paiement sur objectif, sur la santé publique et la prévention de sa patientèle.
Au-delà, le médecin généraliste doit être accompagné dans ce rôle par les intervenants de la proximité que sont les autres professionnels de santé et les autres médecins spécialistes. C’est en commun que nous devons définir la meilleure démarche de soins pour le patient. Pour une organisation optimale, le nerf de la guerre reposera alors sur ce que le gouvernement fera de l’enveloppe financière dédiée aux soins : sera-t-elle toujours orientée vers l’hôpital alors que le patient est de plus en plus traité à domicile ou donnera-t-elle aux différents intervenants auprès du patient dans son milieu de vie les moyens de répondre aux objectifs qui nous sont fixés ? Si le choix va vers les soins de proximité, nous saurons ensemble nous organiser pour répondre aux attentes de la population. Sans exclusive.
Dr Michel COMBIER, Président de l’UNOF-CSMF
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