Branche généraliste de la CSMF
UNOF-CSMF MAIL /// Mercredi 31 octobre 2012

ARRÊTONS-NOUS UN INSTANT…

… dans cette période mouvementée. La négociation qui vient de s’achever est une étape. Et ses résultats sont loin d’être négligeables. La période économique ne permettait pas d’espérer le quart de ce qui a été obtenu pour le secteur 1 dans lequel évoluent quatre-vingt dix pour cent des médecins spécialistes en médecine générale. Doit-on se réjouir du moindre mal : non ! Doit-on dire que tout cela est nul : surement pas ! Un élément nouveau est apparu : la prise de conscience des tutelles sur la nécessité d’investir sur la médecine générale. Que ne l’a-t-on dit sans être écoutés ! Cette indifférence de tous les bords politiques réunis nous a emmenés là où nous sommes. Et une des conclusions du round actuel, c’est le départ pour une nouvelle négociation qui mènera jusqu’à avril 2013, axée sur cette médecine quotidienne au service des besoins des patients. Cette prise de conscience ne vient pas de rien : les médecins en fin de carrière ont tendance à anticiper leur départ ; certains, assez nombreux, quittent leur cabinet pour devenir remplaçants ; les jeunes confrères sont plus qu’hésitants pour s’installer. Chez ceux qui poursuivent leur métier, on retrouve des traits assez constants : un certain désengagement, une diminution du nombre de salariés dans les cabinets médicaux, etc. Tout ceci pourrait donner raison à ceux qui pensent qu’une époque est finie et que l’exercice libéral de la médecine générale est derrière nous. Pourtant, elle est la plus apte par sa productivité pour répondre aux besoins des patients dans leur environnement quotidien. Dans certaines régions où le travail des médecins généralistes installés au contact des étudiants et des internes se fait avec ardeur et en l’absence de sectarisme, on se rend compte que le taux d’installation est bien supérieur à la moyenne du pays. Tous les jours des médecins s’organisent entre eux et avec d’autres professionnels de santé pour créer pôles et maisons de santé. Il faut dire qu’à toujours se plaindre, on ne rend pas vraiment compte de la réalité et on arrive à désespérer les plus hardis. Alors, si nous ouvrions ensemble une nouvelle période où en même temps on afficherait une volonté farouche d’améliorer l’exercice médical quotidien en l’enrichissant et l’ambition tout aussi farouche de montrer le bon côté de notre métier à de jeunes confrères qui ne demandent qu’à construire une route commune et concertée avec ceux qui sont encore en activité, nous ferions un grand pas en avant. Le syndicalisme médical a ça de particulier : il doit défendre l’intérêt professionnel tout en assurant la prise en charge d’une population dans la diversité de ses besoins de santé. Ce syndicalisme a un devoir : obtenir les moyens pour remplir cette mission, en prenant en compte le coût de la pratique et le revenu logique d’une profession intellectuelle supérieure. Ce syndicalisme a fait le choix de valoriser les médecins libéraux de secteur 1 et parmi eux les généralistes dans les limites financières qui vont avec l’époque. On n’est donc pas arrivé à une fin de chantier mais à un début. Avec l’impression de partir sur de bonnes bases et un diagnostic partagé.

Avenant n°8 : Ce que la CSMF a signé

Dr Michel COMBIER, Président de l’UNOF-CSMF

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