Branche généraliste de la CSMF
UNOF-CSMF MAIL /// Jeudi 22 décembre 2011

La constance, valeur politique ?

La Convention, qui va vraiment se mettre en place au début de l’année 2012, a fait le choix d’orienter nos professions dans une nouvelle pratique.
Cette orientation, issue d’une analyse commune qui allie les pratiques internationales, l’attente des associations de patients, l’évolution de la prise en charge des maladies chroniques, une juste rémunération du praticien, nécessite la durée pour pouvoir prouver sa pertinence. L’amélioration des critères en fonction de cette étude et l’ajout de nouveaux indicateurs permettront d’enrichir la démarche et de consolider sa pertinence. Les partenaires conventionnels ont cette prétention. Elle figure dans le désir de mettre à disposition des confrères la possibilité d’améliorer en premier leur environnement de travail, condition nécessaire pour aller plus loin. Progressivement, le recueil et l’analyse des données issues de nos activités permettront d’avancer pour franchir les étapes futures.
On le voit, la durée est une des conditions de la réussite de cette évolution conventionnelle en réalisant une évaluation dynamique.
Qu’en sera-t-il de la constance nécessaire pour réussir une telle ambition ? Le passé nous a montré que cette vertu n’était pas première dans la classe politique. 2007, qui n’a pas entrainé de changement de majorité, a engendré la Loi Bachelot avec comme premier avatar le blocage du tarif de la Consultation, et comme deuxième ce qui est en train de se passer dans la permanence de soins ambulatoire sous l’égide des Agences Régionales de Santé. Nous n’en avons pas encore vu tous les miasmes malgré les réels efforts pour supprimer un certain nombre de mesures contreproductives.
En année d’élection nationale, tous les désespoirs sont permis. Même si une démarche d’amélioration des prises en charge peut être un paratonnerre contre une foudre réformatrice délétère, on ne peut jurer de rien. Aurions-nous dans les mains la réponse à ce risque d’instabilité ? Sûrement. En s’inscrivant dans une démarche conventionnelle dynamique, les médecins traitants peuvent sécuriser leur avenir. La constance fait partie de notre action quotidienne pour suivre les patients les plus lourds que nous accompagnions dans leur difficile trajet de soins.
Dans cette période économique difficile, on peut souhaiter que notre exemple enseigne cette vertu à ceux qui dirigent notre secteur, quelque soit leur bord politique.

Dr Michel COMBIER, Président de l’UNOF-CSMF

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