Branche généraliste de la CSMF
UNOF-CSMF MAIL /// Jeudi 27 octobre 2011

Quelques raisons d’être optimistes ?

Quel regard porter sur l’évolution du système de Santé ? Dans cette période de sinistrose, tout pousserait à ne voir que du négatif.
Objectivement, un certain nombre d’éléments peuvent faire entrer en dépression. La prise en mains de la part des Agences Régionales de Santé de la permanence des soins au mieux inquiète, au pire désorganise un existant qui fonctionnait.
Côté Assurance Maladie, sur certaines mesures conventionnelles, elle a pris l’habitude de temporiser ou de refuser ce que la logique devrait dicter. L’exemple de l’association à la Consultation du Frottis Vaginal à moitié prix est symptomatique. Cette mesure de Santé Publique, encadrée par une périodicité recommandée (tous les 3 ans de 25 à 65 ans), devrait au contraire avoir un caractère incitatif fort pour un vrai investissement vers les femmes qui n’ont pas de suivi gynécologique pertinent.
L’arrivée dans la population médicale de jeunes femmes médecins, à condition de leur donner les moyens de remplir cette mission, devrait améliorer cette situation, si tant est qu’il existe un blocage psychologique chez les patientes. Cette attitude est symptomatique de la peur de son ombre qu’a toujours le directeur de l’Assurance Maladie quand il prend une mesure tarifaire. Pourtant, celle-là s’applique dans un cadre bien délimité et évaluable. C’est un mauvais coup pour la Santé Publique, mais aussi pour la confiance que les Médecins Généralistes doivent accorder au partenaire. Cet exemple du Frottis n’est qu’un des éléments alimentant le pessimisme ambiant.
Regardons s’il existe quelques éléments permettant d’esquisser un sourire.
Sur la simplification administrative, on avance. Un certain nombre de certificats papivores et chronophages, qui alourdissent inutilement les consultations, n’auront plus à être rédigés. Un document Ministériel permet d’informer les patients, en même temps que les services avides de papiers.
Sur la nouvelle Convention, on va voir enfin un début de Nomenclature clinique, avec pour commencer la visite aux patients souffrant d’ une maladie neuro-dégénérative.
Le paiement à la performance, que vous pouvez commencer à évaluer grâce à la calculette de l’UNOF-CSMF, sera significatif.
Chaque jour, le corps central des Médecins Généralistes, ceux de la cinquantaine, fait son job au sein de la société. Ils tiennent la baraque pour répondre aux besoins de la population, malgré tous les commentaires négatifs des dénigreurs professionnels. Les médecins généralistes libéraux attendent des Pouvoirs Publics et de l’Assurance Maladie des signes forts pour garder confiance dans l’avenir. Ils espèrent que leurs jeunes confrères trouveront les voies et moyens de reprendre le flambeau professionnel. Pour cela, il faut que les médecins installés acceptent de participer à leur formation et de faire la démarche valorisante de la maîtrise de stage. Il faut répondre présent pour rendre attractif notre métier. Et s’obliger à donner une image positive de notre travail quotidien. L’envie des jeunes générations qui se manifeste dans leurs choix d’internat nous invite à être optimistes. Dans cette période, c’est un signal fort qui nous encourage à être fiers de ce que nous sommes et de poursuivre le combat de la reconnaissance de ce qui reste un beau métier. Même si dans ces périodes économiques troublées, on peut s’attendre à des difficultés de financement, il faudra bien continuer à répondre à nos patients.

Dr Michel COMBIER, Président de l’UNOF-CSMF

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