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 Une Convention structurante à exploiter
La nouvelle Convention vient donc de sortir au Journal Officiel. Elle va apporter, malgré la période économique très troublée, plusieurs évolutions. En premier, elle permet de sécuriser les Médecins Libéraux installés dans un cadre connu, négocié. Elle donne une visibilité sur l’avenir de la retraite, et par là même du secteur 1, avec le maintien de la parole donnée. Cet engagement était essentiel pour une médecine libérale de proximité demeurant dans un cadre socialisé. Il ne reste plus pour l’Etat qu’à faire paraitre le décret découlant de la réforme négociée.
Le respect des engagements doit être la base du contrat conventionnel. La période précédente a été trop douloureuse pour que les confrères reprennent rapidement confiance. Ce contexte psychologique va jouer dans la dynamique conventionnelle. Pour réussir cette convention, il faudra des médecins prenant en mains leur avenir. Comme toujours, l’UNOF-CSMF sait pouvoir compter sur eux pour continuer la voie conventionnelle, la seule capable d’éviter une nationalisation rampante du système de soins, tel qu’il est en train de se déployer par l’action locale des différentes Agences Régionales de Santé.
Les mesures contenues dans la Convention doivent permettre d’améliorer le cadre d’exercice des médecins libéraux particulièrement des Médecins Généralistes. Par un paiement à la performance innovant pour notre pays, on rémunère enfin ce que le médecin met à disposition pour la qualité des soins. Combien de fois l’UNOF-CSMF a entendu ses mandants se plaindre de l’absence de prise en charge de l’informatisation des cabinets ? Le volet « organisation du cabinet et la qualité du service » permettra au médecin d’obtenir un financement correspondant à son investissement et même au-delà, avec la prise en compte du temps passé à la synthèse.
Les autres indicateurs permettront à beaucoup de confrères d’avoir la juste reconnaissance de la qualité qu’ils pratiquent d’ores et déjà aujourd’hui et de pousser plus loin leur performance sur ces items en dégageant, par la rémunération, du temps pour un suivi global de leur patientèle. Pour tout cela, le montant annoncé est loin d’être négligeable. II devra faire l’objet d’évolution et d’amélioration.
L’arrivée (enfin !) d’un début de nomenclature clinique d’abord axée sur les maladies neuro-dégénératives avec une visite de synthèse à 56 €, va permettre aux confrères d’avancer sur une nouvelle voie : la reconnaissance du contenu de leurs consultations les plus complexes. Il s’agit bien sûr pour l’instant d’un domaine limité. Mais inscrire en plus dans la Convention qu’une nomenclature pour les interventions en EHPAD sera la prochaine étape n’est pas neutre, car cela prépare une évolution importante sur le travail des médecins de famille dans les établissements pour personnes âgées où leur intervention est indispensable. D’ici fin 2012, nous aurons avancé sur le chapitre de la Nomenclature. L’UNOF-CSMF continuera à porter cette revendication en relation étroite avec une reconnaissance financière de la qualité des soins et du service rendu.
On a entendu les confrères se plaindre de l’absence de revalorisation de la consultation, emblématique de la rémunération du Médecin Généraliste. La Convention précise clairement que le paiement à l’acte est la base de l’activité. On doit poursuivre le combat pour la hausse du C, même si politiquement et financièrement la période n’est pas idéale. L’UNOF-CSMF continuera à porter la revendication de l’augmentation du C couplée à cette nomenclature clinique pour permettre une rémunération adaptée aux consultations de plus en plus lourdes.
On le voit, la Convention permet de protéger les médecins face à l’Etatisation, mais aussi face à la privatisation avec les contrats individuels dont les mutuelles et les assurances sont friandes. Les Médecins Généralistes sont au bord du gué, celui d’une réforme structurelle de leur exercice. Le traverser dépend de leur volonté. L’UNOF-CSMF sera là pour les y aider, tout en continuant son action revendicative au service la profession.
Dr Michel COMBIER, Président de l’UNOF-CSMF
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Une Convention structurante à exploiter