Branche généraliste de la CSMF
UNOF-CSMF MAIL /// Jeudi 30 juin 2011

La nouvelle donne

Tout semble chamboulé dans l’exercice de la Médecine Générale. Du rôle du médecin traitant à la nouvelle donne de la prescription médicamenteuse, le Médecin Généraliste se demande si la convention annoncée ne risque pas d’être plus contraignante, plus compliqué, moins valorisante. Il craint que son métier soit phagocyté par des procédures sans cesse plus nombreuses, l’éloignant du soin.
Le Médecin Généraliste a été placé au centre du système avec beaucoup d’ambitions mais peu de moyens du fait des circonstances économiques, ou plutôt de choix politiques interdisant d’investir dans la médecine ambulatoire.
La nouvelle convention, si on ne voit pas encore ce qu’elle sera, on sait déjà ce qu’elle ne doit pas être : un texte complexe, incompréhensible et éloigné de l’exercice quotidien. Les Pouvoirs Publics sont-ils capables de faire confiance aux médecins libéraux ? Ont-ils la capacité de comprendre leurs attentes pour maintenir une réponse de qualité aux patients et à leurs besoins ?
L’augmentation de la Consultation de base est indispensable pour maintenir un niveau de prise en charge du coût de la pratique, en constant décrochage par l’accroissement des charges. Cette mesure est le seul moyen de répondre aux difficultés économiques de nos entreprises médicales. Elle doit en assurer la pérennité immédiate. Malheureusement, les dernières évolutions allaient plus dans la diminution des moyens que dans l’amélioration de l’environnement du cabinet.
Les mesures qui suivent, structurantes, ne donneront leur effet complet qu’à terme, et le temps du retour sur investissement risque d’entraîner un trou d’air délétère sur l’organisation des cabinets.
La complexité des actes avec des prises en charge complètes et longues doit aboutir à des actes évalués proportionnellement par une nomenclature adaptée. La compréhension de cette nouvelle approche qui colle à la réalité de l’exercice sera facile à chaque généraliste tant leur quotidien est occupé par cette difficulté de gestion de ces consultations. Il s’agit donc d’une mesure simple, immédiatement applicable.
La demande sociétale de la performance dans une démarche qualité doit, elle aussi, être animée d’une obligation de simplicité. Permettre au médecin d’être rémunéré au fil de son action dans chacun des domaines d’amélioration peut être facile et immédiatement accessible. Un investissement dans l’environnement du cabinet sera essentiel pour l’indispensable fluidité de l’information du médecin pour gérer et pour atteindre ses objectifs.
L’ambition de l’UNOF-CSMF repose sur l’investissement quotidien des Médecins Généralistes pour répondre aux attentes de la population. Ils sont présents depuis des années dans cet engagement, sans avoir de vraie reconnaissance, trop de bonnes paroles, trop de contraintes, peu d’actes positifs.
La nouvelle donne sera de permettre aux Médecins Généralistes d’améliorer leurs conditions d’exercice dans un cadre connu, adapté et sans cesse en évolution.

Dr Michel COMBIER, Président de l’UNOF-CSMF

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