Après trois ans de blocage, la négociation conventionnelle doit reprendre. Malgré les déclarations de fermeture du Président de l’Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie (UNCAM) dans son interview du « Panorama du Médecin », il faut bien reprendre le dialogue avec le financeur unique, dialogue bloqué depuis trois ans.
Le temps qui s’écoule joue contre notre profession, contre le maintien d’une réponse de proximité de qualité qui respecte l’accès solidaire aux soins.
Pour que cette négociation aboutisse, il faut remplir un certain nombre de conditions.
La première, essentielle, repose sur la franchise et le respect de la parole donnée. Les Médecins Généralistes ne vivront pas deux fois ce qui leur a été imposé pour la dernière revalorisation de la Consultation sans cesse reportée.
Corollaire de cette première condition, la deuxième peut se résumer à une perspective crédible puisqu’une convention est prévue pour cinq ans, perspective qui permettra d’accueillir nos jeunes confrères et de stabiliser ceux installés depuis deux ou trois décennies. Les Médecins Généralistes comprennent l’état économique du pays. Ils ne se bercent pas d’illusion mais ils considèrent que, pour poursuivre leur mission, il leur faut quelques moyens permettant d’améliorer la structuration de leur exercice.
Troisième condition : redonner aux Médecins Généralistes la flamme qui fait de notre métier un magistère à part. La nécessaire reconnaissance repose sur des professionnels qui, biens dans leurs baskets, montrent à la population une image positive, qui permet aux soignés de faire confiance aux soignants. Ils projettent vers les jeunes l’intérêt qui doit les encourager à rejoindre leur activité.
Mais ce message positif, nous pourrons le porter seulement, et seulement si, le Gouvernement et le Ministre de la Santé fixent un cap qui permette de voir une amélioration de la pratique médicale basée sur une restructuration de notre activité. Il s’agit donc de faire un vrai investissement pour la Médecine Générale.
Alors, Avançons ! Donnons les moyens aux Médecins Généralistes de répondre aux attentes multiformes des Pouvoirs Publics et de la population. Puisque nous partons pour cinq ans, n’y allons pas à reculons.