Branche généraliste de la CSMF
UNOF-CSMF MAIL /// Jeudi 30 Septembre 2010

Et après ?

Depuis hier minuit, les confrères ne peuvent plus voter pour les élections aux Unions Professionnelles.
Le sort en est jeté. Les résultats de ces élections donneront une photographie de la population médicale et de ses aspirations. Une enquête de représentativité sera lancée, qui ne modifiera que peu le paysage syndical. Après cette phase, la négociation conventionnelle pourra débuter. Sur quoi va-t-elle porter ? Sur la réorganisation du métier et sur la revalorisation. Sur le maintien de la Médecine Générale libérale ou sur la mise en « maison » de toute la Médecine Générale.
Quelle sera la valeur du C avec une Loi de Financement qui fait une coupe sombre sur la possibilité d’évolution des dépenses et qui s’abstient de toute nouvelle ressource pour la Santé des Français ? N’a-t-on pas déjà prévu une baisse des remboursements pour équilibrer la hausse de la Consultation, surement pour faire porter la culpabilité d’une moindre prise en charge sur les Généralistes ?
Toutes ces questions et bien d’autres vont être au cœur de la négociation conventionnelle.
Cette négociation devra porter sur une base solide et non, comme d’habitude, sur d’éventuelles économies. Fini le temps du pétrole contre nourriture pour lever le blocus contre la Médecine Générale.
Par rapport au travail effectué au jour le jour par les Médecins Généralistes de ce pays, on ne peut plus revaloriser la profession sans prendre en compte tous ces investissements quotidiens : l’investissement personnel qui est le cœur de notre activité, notre connaissance, la qualité du professionnel dans son rapport aux patients, instituant et ordonnant sa connaissance pour le soin ; l’investissement dans l’environnement professionnel pour répondre aux besoins et au coût de la pratique ; l’investissement de Formation pour tenir ses pratiques à jour et aborder les évolutions de l’exercice au-delà du contenu scientifique.
On le voit, l’évolution de la demande sociétale n’est plus couverte par les possibilités économiques de la maîtrise médicalisée. Si celle-ci demeure nécessaire, il faudra aller au-delà pour rémunérer correctement les Médecins Généralistes qui n’accepteront plus ni la culpabilisation ni le lanternisme du politique à reconnaitre nos mérites.
Pour arriver à ce résultat, il faudra une volonté forte, une écoute de chacun de vous pour accompagner la négociation.
Etre prêt à se mobiliser pour obtenir notre reconnaissance sera indispensable. Cela va au-delà d’un bulletin de vote même si ce dernier aura été un premier pas pour la profession.

Dr Michel COMBIER, Président de l’UNOF-CSMF

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