Quel peut être l’avenir ?
Après les résultats aux élections aux URML, la profession
médicale sort-elle renforcée ? L’éparpillement des voix et la
diversité des positions mettent en difficulté la représentativité
professionnelle et brouillent la vision de l’avenir de
chacun. Quelles sont les analogies entre le paiement forfaitaire
des médecins généralistes associé à une capitation et les honoraires
que veulent libres un certain nombre de spécialistes ? A quoi
servira la reconnaissance universitaire de notre spécialité si c’est
pour la contraindre dans un carcan de soins forfaitaires primaires
dont rien que le nom sonne comme une dévalorisation ? Chacun
s’accorde à placer les tracas administratifs au centre du rejet
(relatif) de la Convention. Quand sera-t-il le jour où, dans un
tiers-payant généralisé, les médecins généralistes passeront leur
temps à gérer les remboursements des caisses obligatoires et
complémentaires ? La poursuite de l’amélioration de notre
profession ne doit pas se faire sur les décombres des fondamentaux
de la médecine libérale. Le paiement à l’acte doit rester
central. Il doit suivre l’évolution des coûts et des services et
permettre aux médecins, par son niveau de rémunération, d’améliorer
la qualité de son exercice et de son environnement
professionnel. Les médecins allemands, qui ont accepté maîtrise
comptable, forfaits et capitation, considèrent que leur travail
n’est plus rémunéré qu’à 70 % du temps passé. L’UNOF poursuivra
donc son combat contre cette conception viciée de la médecine
libérale qui a le double inconvénient de démobiliser les
professionnels et d’entraîner une fuite démographique. Nous
représenterons toujours ce mouvement conventionniste libéral, et
nous apporterons encore des idées nouvelles, parce que nos forces
résident dans nos adhérents, dans nos cadres et non dans des
réactions épidermiques qui n’ont qu’une estime
transitoire.
Dr Michel COMBIER, Président de
l’UNOF-CSMF
|