UNOF-MAIL /// Jeudi 17 Novembre
2005






Convention Médicale : En route pour 2006.

Le but de la convention résidait dans une volonté de rétablir le
contact entre la société et les médecins. Une partie de ce contrat
est remplie. Mais il ne faut pas s’arrêter au milieu du gué. Selon
sa position, chacun voit la suite du chemin à sa manière. La Caisse
Nationale d’Assurance Maladie attend de voir les résultats de la
maîtrise avant d’enclencher l’étape suivante. Nous, syndicat
signataire, souhaitons enfoncer le clou de la maîtrise avec un
message clair montrant la progression professionnelle face aux
résultats acquis. Le gouvernement désire le moins de vague possible
en faisant passer un message fort à la médecine générale sur sa
place centrale de cette activité dans la réforme. Le tableau brossé
pose des questions mais apporte peu de solution. Regardons déjà ce
que nous avons obtenu :


  • une organisation et un investissement financier dans la
    permanence des soins comme jamais auparavant, modifiant la vie de
    nombreux praticiens jusqu’alors obligés et non rémunérés pour
    effectuer cette veille d’intérêt public,
  • un forfait médecin traitant sur les Affections de Longue
    durée, trimestriel, qui monte en charge et qui instaure un mode de
    financement différent lié à l’état pathologique du patient,
  • une ébauche de hiérarchisation des actes intéressant les
    nourrissons de 0 à 2 ans.
Ce que nous voulons depuis
longtemps : Une équivalence entre le C et le Cs en 2007 qui
maintenant est la revendication de tout le monde, ce dont nous nous
réjouissons. D’ailleurs, la moitié du chemin a été effectué sous
notre impulsion en 2002, et là, par contre, on peut dire que tout le
monde n’était pas avec nous.
Aussi, par la signature de la
convention, nous avons pris nos responsabilités pour essayer
d’instaurer un nouveau mode de gouvernance. Les médecins ont compris
notre démarche et s’investissent dans la maîtrise médicalisée. Et ça
marche. Justement parce que ça marche, notre ambition d’aller plus
loin doit être chevillée au corps de notre organisation.
Mais il
ne faut pas mentir à ceux qui nous ont fait confiance. Les futures
revalorisations ne vont pas venir toutes seules. De réunions en
réunions, il va falloir batailler et aller chercher la juste
reconnaissance de nos efforts avec pugnacité et constance. Comme
toujours. Nous allons rentrer dans cette phase là, cruciale pour
l’avenir du contrat conventionnel mais aussi pour celui de la
médecine de famille. Soyons certains que votre détermination et
votre soutien seront nos meilleurs atouts. Mais pas les seuls. Nous
en avons d’autres dans notre manche.

Dr Michel COMBIER, Président

>
REAGIR A CET EDITORIAL <
 






Permanence de soins : un
kaléidoscope national

Entre les départements qui ont réglé leur permanence de soins
depuis trois mois au plus grand profit des médecins, et ceux qui
n’ont toujours pas résolu ce problème, nous avons une vision
partielle et partiale suivant notre lieu d’exercice.
Certes, on
peut toujours se réjouir d’avoir apporté un financement d’une
ampleur jamais égalée pour la PDS. Mais la résolution de chaque
spécificité locale mérite souvent des améliorations au plus près du
terrain sans déroger à la règle commune nationale. Pour cela, le
Fond d’Aide à la Qualité des Soins de Ville (FAQSV) est un des
outils. Las ! Ceux qui en ont la charge s’emploient à rendre les
choses plus difficiles. Ils mettent les bâtons dans les roues de
l’organisation locale, que ce soit pour la régulation, les maisons
médicales ou la permanence du samedi après-midi. Ils se comportent
en pompiers pyromanes, réclamant des mesures à l’extérieur, mais
refusant leur financement lorsque la décision dépend d’eux. N’étant
pas signataires de la convention, ils font tout pour faire capoter
le système et reprendre leurs petites affaires, comme avant,
pactisant avec ceux qui ont toujours eu une attitude d’opposition
avec notre profession à la limite de la détestation. Mais, il ne
faut pas que l’arbre des problèmes de quelques départements cache la
forêt des nombreuses réussites des autres.
Il faut aussi que les
préfets comprennent un jour le travail du médecin de famille et
réalisent le temps qu’ils consacrent à leur activité
professionnelle. Il en va de l’autorité de l’état d’assurer la
sécurité des citoyens, mais il en va de sa responsabilité de le
faire avec des professionnels adhérents au projet et non contraints
par d’idiotes réquisitions.
Nous ne pourrons nous réjouir
définitivement des avancées que lorsque les médecins de tous les
départements, et particulièrement dans les régions démographiquement
en difficulté, auront obtenu un confort de vie et une rémunération
en accord avec leur volonté.

Dr Michel COMBIER
Président de l’UNOF

>
REAGIR A CET ARTICLE<


L’Assurance maladie fait la chasse au gaspi


Dépistage : les généralistes ont un rôle à jouer

 
 






Un simulateur de conduite permet d’évaluer le
sur-risque d’accidents de la route des patients apnéiques

Servier et l’Institut Curie : un premier partenariat
scientifique en cancérologie

 
 




LES REACTIONS DE NOS
LECTEURS

Vous trouverez ci-après l’ensemble des
réactions que vous nous avez envoyées suite au Mail-UNOF du mois de
septembre dernier. Michel Combier vous y répond.

REPONSE COLLECTIVE DE MICHEL COMBIER :

Les réactions du dernier mail montrent une constance. Les
médecins se plaignent autant de leur exercice que de l’environnement
national et des difficultés sociétales.
Bien sûr, nous rêvons
tous du meilleur des mondes. Certains sont même persuadés que seuls
les médecins seraient capables de le gérer, traduisant par là leur
omniscience sur tous les problèmes. La richesse de notre profession
repose sur nos réflexions aux difficultés du temps. Quand on est
syndicaliste, on se doit d’être à la fois ambitieux et réaliste.
Avant d’envisager un grand soir inaugural d’un nouveau système dont
personne ne connaît les tenants, nous préférons essayer de protéger
les professionnels, leur donner les outils de leur avenir et
améliorer leurs conditions. Cette tâche est d’autant plus difficile
que notre société craque de partout, et si beaucoup de politiques de
tout bord ne nous détestent pas, ils considèrent que d’autres
priorités s’imposent avant les nôtres.
Ne pas voir les
évolutions de la société, nier ses difficultés, zapper sur ses
exigences, serait suicidaire pour notre profession. Chacun de nous
croit pouvoir s’en tirer individuellement. Il souhaite un mode
d’exercice à sa main avec derrière une prise en charge collective.
Il faut choisir. Soit nous rentrons dans un système purement libéral
où la rémunération s’arrêtera aux limites de la possibilité
financière de la population, ou de ses représentants, plutôt
l’assurance privée. Soit nous rentrerons dans un système étatique
pur avec une diminution du nombre de médecins, le conventionnement
sélectif, et comme en Angleterre, 30% de généralistes en moins, et
l’apparition d’un exercice délégué, non négocié, vers d’autres
professionnels de santé.
La solution dans laquelle s’est engagée
le pays depuis plusieurs années est une voie médiane entre ces deux
systèmes. En foi de quoi, la négociation représente le mode de
fonctionnement, chacun acceptant de défendre des intérêts divers en
respectant la société civile d’un côté, les professionnels de
l’autre.
Poursuivre dans cette voie en s’appuyant sur les
résultats acquis, sans contrainte insupportable, est la seule
solution. En tout cas, c’est la nôtre. Nous la poursuivrons en
sachant que nous serons jugés. Les éléments objectifs en notre
possession nous amènent à penser que nous n’avons pas à redouter ce
jugement. Parce que notre engagement est honnête et porté par des
médecins qui, dans chaque département, sacrifient temps et argent
pour affirmer notre parole. Comme vous, ils réfléchissent à l’avenir
; leur nombre est notre richesse.

VOS REACTIONS :

1/ Le ministre n’a pas donné de signe permettant
de penser que le C serait augmenté, au contraire. Serait plus
accepté la rémunération forfaitaire d’activités médicales de
prévention.. Ne lâchons pas sur la revendication d’augmentation du
C. Nos retraites en dépendent.
Bernard Ziegler

2/ Très bien le papier de Mr le président le Dr
Michel COMBIER.
Mais il semble difficile de suivre complètement
la réforme dans l’avenir. Il reste énormément de demande du
gouvernement et d’objectifs à tenir (FMC obligatoire et Dossier
Médical sur le net … ). Le tout en réduisant les actes et les
médicaments. Je n’oublie pas la valeurs du C dans certains pays
d’Europe qui parfois arrive au double de celui de la France… Alors
?
J’ai bien fait de choisir le secteur 2 et la clientèle sait
que cela permet une médecine de qualité
Dr VILLETTE
J.François

3/ A quand C=CS ?
Dr Eric LUCAS

4/ merci, Mr Combier, de donner les chiffres du
succès de la maîtrise médicalisée.
Hormis les antibiotiques où
effectivement on devrait prescrire moins, sur quel critère
décide-t-on que l’on prescrit trop de statines, ou de psychotropes:
sur ce que font d’autres pays?
Les statines sont peut-être mal
prescrites? Pas si sûr. Les critères s’étant abaissés en prévention
secondaire à moins d’un gramme par litre de LDL, on n’est pas prêt,
heureusement pour les patients, à tenir le deal. Face à une
souffrance morale, face aux maladies mentales, il faut bien
soulager. Tout le monde n’a pas fait des études de psy, et trouver
un psy remboursé et suffisamment disponible tient de la gageure. De
plus je n’ai pas l’impression que les psychiatres prescrivent moins
que nous, seulement ils sont moins nombreux.
Vous avez hypothéqué
le revenu des MG sur une maîtrise médicalisée mal engagée.
Un
confrère me racontait l’appel d’un médecin conseil qui lui
conseillait de prescrire Euphytose plutôt que lorazepam.
Consternant. Il faudrait surtout donner les moyens aux médecins de
ne pas prescrire et de soulager quand même.
Pierre-Marie
Desombre

5/ Bon ok la maîtrise médicalisée est en route ,
mais les politiques n’aiment pas les médecins et il y a longtemps
qu’ils veulent leur faire la peau, ils n’ont pas pardonné entre
autre aux médecins d’avoir voulu les entraîner dans la spirale
pénale du sida (responsable mais pas coupable)

Cela fait des
années que l’on assiste à des foutaises du style ordonnance
dupliquée , à une autre époque ce fut la mention HR que nous devions
inscrire sur nos ordonnances j’en passe et des meilleures ,toutes
ces idées fumeuses issues de cerveaux psychotiques à qui l’on
devrait mettre la camisole ,maintenant toutes les petites cases à
cocher sur  la feuille de soins et demain ce sera encore autre
chose .

Avant de nous donner des leçons de morale , la CPAM
de PARIS devrait balayer devant sa porte car c’est la caisse la plus
dépensière des 128 CPAM de France, du 12 au 18 septembre 2004 la
France a envoyé 180 représentants des caisses de protection sociale
à Pékin , alors que les américains en avait 25, les allemands 30 ,
dans les hôtels les plus luxueux ce qui a coûté 700.000 euros aux
contribuables français ,  la sécu vient de dépenser 2 milliards
d’euros pour remplacer le parc informatique de ses CPAM ,pour mieux
fliquer médecins et patients , alors il faudrait cesser de nous
prendre pour des cons : on sait parfaitement que la branche
assurance-maladie est largement excédentaire et que si elle ne
reversait pas dans d’autres caisses elle le resterait
.

Certes un gâteau de 315 milliards d’euros dans lequel tout
le monde se sert, ce n’est pas une chose que l’on abandonne
facilement quand on est un politicien et ce n’est pas pour rien que
la France soit le seul pays de la communauté européenne à ne pas
avoir respecté le directive de Bruxelles qui supprimait le monopole
des assurance en Europe avec comme prétexte que la
sécu
française n’est pas une assurance comme les autres puisque c’est une
assurance de solidarité, ben voyons !.

Nous sommes des gens
bien trop raisonnables pour pouvoir réagir et surtout nous avons des
syndicats qui sont bien plus intéressés par leur promotion que par
l’intérêt de ses adhérents. la meilleure preuve n’est-elle pas
qu’ils ne sont même pas capable de signer une convention scélérate
ensemble et qu’il y en a toujours un pour le faire et il y a bien
longtemps que nous
aurions du réagir efficacement au lieu de se
laisser lamentablement enfermer dans une paupérisation revancharde
et injuste .

Pour le secteur 1 la consultation à 20 euros est
un scandale tout comme la visite à 30 euros, tout comme la mesquine
obligation d’apposer chaque jour sur le pare-brise de notre véhicule
professionnel le ticket de stationnement.

Ces manques de
respect , toutes ces tracasseries de fonctionnaires rendent notre
exercice quotidien extrêmement pénible : comme la France qui a été
envahie par les allemands en 40 , la médecine a été envahie par les
énarques boutonneux et les fonctionnaires zélés sans doute
descendants de ceux de vichy , manque de chance pour nous médecins
,nous n’avons pas un Charles de GAULLE .

Si la France veut
maintenir un déficit inférieur à 3% du PIB, il faudrait peut-être
revoir le niveau des dépenses publiques dans les autres domaines que
celui de la santé, il y a quarante ans il n’y avait que 20
ministères et maintenant il y en a plus de 40 en France!

Il
faudrait vraiment cesser de se payer notre tête , finalement Coluche
avait bien raison de dire que depuis le temps que les politiciens (
pas les hommes politiques ) prennent les français pour des cons ,
c’est que vraiment ils sont cons.

Avec l’assurance de mes
sentiments cordiaux

Docteur Alain MAZEYRAT persiste et signe

6/ Le bel optimisme et le discours autosatisfait
possède ses limites. Personne sur le terrain n’est en adéquation
avec cette “réforme” qui n’a aucun sens et surtout aucun bon sens!
Elle s’est faite sans les médecins en introduisant la capitation de
l’ALD à 40 €. Actuellement la croissance en volume est de plus de 5%
des honoraires de MG en ville, aucune économie ne se dessine, les
bizones sont respectés depuis longtemps, les statines prescrites
dans les normes et afin d’éviter aussi les problèmes médico-légaux,
les arrêts de travail réduits au minimum en
raison de la
pression du chômage, bref rien n’a changé contrairement au discours
lénifiant.
La réalité c’est que l’augmentation des honoraires
avec C=CS ne se fera pas, c’est bien la seule certitude que nous
avons et les élections aux ZUNIONS puis présidentielles vont
sanctionner durement tous les complices de cette forfaiture!
Le C
à 23 reste une aumône pré-électoral par un prétendant au poste de
président.
En tant que syndicaliste, vous avez perpétué le
paiement à l’acte, et introduit la capitation en dépit du bon sens.
Le corps médical est majoritairement composé de quinquagénaires,
prêts à
accepter d’autres modes de rémunération, comme le
salariat, la capitation totale, le référent, l’acte ou le secteur 2
à quelques années d’une retraite qui s’annonce minable en terme de
revenus elle aussi!

Je ne parle pas de la PDS dont
l’organisation moribonde, va bientôt la confiner à un vestige du
passé cher aux tenant de l’exception française qui nous voue aux
gémonies!

Rien n’est résolu, aucun problème de fond traité et
ce ne sont pas les
avatars de l’EPP folklore encore typiquement
français passant par le canal
des ZUNIONS et du DMP massacre à
la tronçonneuse du secret médical qui vont
ajouter à la
crédibilité syndicale.

Dr. Delamare

 





COPYRIGHT UNOF 2005 /// CONTACT
DESABONNEMENT

ADHESION