MAIL  Les Généralistes CSMF  ///  Mercredi 28 février 2018

RECERTIFICATION : MÊME PAS PEUR !

Recertification, ce simple mot provoque chez bon nombre de médecins des frissons ou des sueurs froides qui n’ont rien à voir avec la météo du moment.

Pour certains resurgissent les angoisses des concours qui ont marqués leurs études médicales. Des articles récents sur la souffrance des étudiants en médecine avec parfois des conséquences dramatiques rappellent que ces études ne sont pas un long fleuve tranquille et que certains en restent marqués plusieurs dizaines d’années plus tard. Ce n’est donc pas que l’imaginaire qui les amène à refuser ce qu’ils imaginent pouvoir être un nouvel examen.

D’autres considèrent qu’il s’agit là d’un crime de lèse-majesté de penser que les pratiques de certains d’entre nous puissent laisser à désirer. La pertinence et la qualité ne seraient alors qu’une passagère histoire de mode et non pas une nécessité.

Les premiers doivent être rassurés, ils n’auront pas de nouvel examen à passer. Se former tout au long de sa vie professionnelle est une obligation non seulement réglementaire, déontologique, mais morale. Nous devons assurer à nos patients des soins de qualité, correspondant aux avancées du savoir médical. La science médicale évolue très vite et cette mise à jour des connaissances et des pratiques devient incontournable. Ceci doit être aujourd’hui clairement garanti aux patients et à la société.

Les seconds, offusqués par un tel projet, doivent un instant se mettre dans la peau de l’usager qu’ils seront un jour si cela n’a pas déjà été le cas. Ne sommes-nous pas nous-mêmes à la recherche de garanties de qualité lorsque nous consultons un confrère ? Ne sommes-nous pas rassurés, lorsque nous devons prendre l’avion, de savoir que les pilotes de ligne, au-delà de leur formation initiale, bénéficient d’une formation continue garante d’une grande sécurité ?

C’est pourquoi Les Généralistes CSMF accompagnera la mise en place d’un dispositif qui garantit à la population la mise à jour de la connaissance et de la pratique des médecins libéraux. A l’heure de l’ubérisation de notre métier, ne laissons pas le secteur assurantiel s’emparer de ce domaine : la profession en exercice, et elle seule, doit se saisir de cet enjeu en organisant un processus de « recertification ». Nous avons tout à gagner en nous engageant dans cette démarche et tout d’abord la confiance de nos patients.

Ne pas adhérer à une telle démarche qualité reviendrait à s’en remettre rapidement à une certification type TripAdvisor avec tous ses aléas.

Il revient au Collège de Médecine Générale, pour notre spécialité médicale, de mener à bien cette mission sur la recertification des compétences.

Se former et s’informer tout au long de notre exercice médical est nécessaire. C’est ce que nous faisons déjà. La recertification nous permettra d’afficher cette démarche et de la valoriser.

Dr Luc DUQUESNEL,
Président de Les Généralistes CSMF

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