Branche généraliste de la CSMF
UNOF-CSMF MAIL /// Mercredi 25 septembre 2013

UNE STRATEGIE AVEC QUELLES TROUPES ?


La Ministre de la Santé a annoncé une stratégie nationale de santé. C’est une volonté politique. Si d’aucuns trouvent la bouteille trop ou pas assez pleine, on ne peut reprocher à un responsable politique de vouloir tracer un chemin sanitaire pour un pays comme la France. Dans toute stratégie, il est nécessaire d’avoir des troupes, d’en connaître la composition, de voir leurs possibilités, de n’oublier personne dans la chaîne de commandement et d’exécution. Le but louable de répondre aux besoins d’une population que ce soit en terme de santé que de soins est communément partagé. Les choses deviennent un peu plus difficiles quand il faut coller les ambitions sur la réalité. Les médecins libéraux dans leur majorité répondent par une productivité hors du commun à une demande de soins sans cesse croissante avec des moyens bien en deçà de ceux dont disposent les médecins des pays qui nous ressemblent. Parmi le corps des médecins libéraux celui des généralistes, dont la reconnaissance en terme de spécialité est toute récente et ne s’est pas encore vraiment retranscrite dans les faits, demande d’être accompagné dans sa profonde mutation. Cette mutation d’ailleurs au sein de ce corps se fait à des vitesses différentes, et il serait aventureux par un carcan idéologique évolutif accéléré de laisser sur le côté ceux qui rendent encore de sérieux service à la population. Chaque médecin généraliste doit trouver sa place dans l’évolution du métier qui se dessine pour continuer à œuvrer à l’amélioration de la réponse aux patients. Et si l’évolution nécessaire (mais en est-on sûrs sur la durée ?) doit conduire à des changements dans notre exercice quotidien, ce ne sera que par la compréhension de l’existant, l’évaluation des ressources réelles (et non fantasmées) et la possibilité d’intégrer progressivement les nouvelles pratiques dans la démarche professionnelle de chacun. Seul un dialogue franc et ouvert avec toutes les composantes représentatives de la profession permettra de ne pas confondre vitesse avec précipitation. Et surtout d’éviter la résistance d’une profession qui a trop souvent eu l’impression que ceux qui ne l’exerçaient pas la connaissait mieux qu’eux. Les généralistes souhaitent que leur expertise quotidienne soit autant entendue que celle de concepteurs hors-sol qui souvent n’ont eu ni le goût ni le courage de se confronter à la réalité quotidienne de notre métier. C’est dans cette démarche que s’inscrit l’UNOF-CSMF pour défendre la spécificité de notre profession. L’UNOF-CSMF participera à tout ce qui concourra à établir un contrat utile et franc entre la médecine générale libérale et la société pour améliorer la réponse de santé et de soins à la population.

Dr Michel COMBIER, Président de l’UNOF-CSMF

> REAGIR A CET EDITORIAL <
 


La Cour des comptes veut des économies sur l’hôpital


Stratégie nationale de santé : le généraliste, de nouveau sacré pivot du système
 


Le ronflement est peu prédictif d’un syndrome d’apnées obstructives du sommeil chez un patient dont l’IMC est inférieur à 30


Traitement du diabète : attention aux hypoglycémies sévères car elles augmentent le risque cardiovasculaire

 
 
COPYRIGHT UNOF-CSMF 2013 /// CONTACT DESABONNEMENT ADHESION