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Branche généraliste de la CSMF

UNOF-MAIL /// Jeudi 30 Avril 2009

Du Capi à la vraie démarche qualité

Après la confirmation de son avis par le Conseil National de l’Ordre des Médecins concernant le Contrat d’amélioration des pratiques individuelles, tout porte à croire que les Médecins Généralistes auront la prudence de ne pas s’engager dans un contrat qui les mettrait dans un porte-à-faux déontologique avec leurs patients.
Allons donc au-delà. Tous les pays au monde essayent d’améliorer la démarche qualité en Santé, d’où des référentiels de pratique en direction des professionnels, accompagnée d’un paiement à la performance.

Pour l’instant, l’originalité française, originalité peu glorieuse, a toujours été de la part des tutelles d’en tirer un bénéfice économique à court terme. On ne peut légitimer cette notion d’économie qu’à distance du fait de la diminution du nombre de complications ou d’hospitalisations.

Rien ne permet de l’envisager immédiate, car souvent la démarche nécessite un accroissement des dépenses pour augmenter le nombre d’examens, de consultations, de contrôles, de prises en charge nouvelles, etc.
Tout cela n’empêche nullement d’avoir une vision économique du juste soin. Mais l’amalgame entre la démarche qualité, financée par les économies engendrées dans d’autres domaines pour financer la rémunération des professionnels, dévalorise de fait l’efficacité de la démarche. Comment faire comprendre à un patient que les choix effectués en terme de qualité et d’économie sont faits pour son bien et non sur son dos ?

Il faut donc les deux démarches, parallèles et non conjointes, en essayant de motiver les praticiens sans mélanger les genres.
La diminution du nombre d’indemnités journalières n’a rien à voir avec la prescription de quatre hémoglobines A1c chez le diabétique. Et cette prescription quantitative ne suffit pas pour avoir un résultat qualitatif, nécessaire à la bonne prise en charge médicale du patient. Et là, on touche au vrai objectif de la démarche qui doit être notre leitmotiv. Pour atteindre un résultat, seule la force de conviction du médecin (Généraliste pour ce qui nous préoccupe mais pas uniquement) peut amener le binôme patient-soignant à atteindre leurs objectifs communs. Il s’agit alors de l’adaptation individuelle des référentiels, indispensable à l’efficacité.

Ce travail là nécessite du temps et de l’investissement humain. Il repose sur une rémunération mixte, avec une nomenclature des actes cliniques prenant en compte l’expertise et le temps consacrés au colloque singulier, et sur une part pouvant être forfaitaire pour l’analyse transversale de la population traitée.
Tout aujourd’hui tend à aller vers une médecine formatée et informatisée. Les outils nécessaires ne doivent pas être l’objectif mais le moyen pour la prise en charge humaine des patients dans leur milieu.

Ne s’agit-il pas de la plus belle ambition de la Médecine Générale ?

Dr Michel COMBIER, Président de l’UNOF-CSMF

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