«Pour la qualité et l’égalité d’accès aux soins. Contre la suppression des emplois. Contre l’hôpital-entreprise.» Hier, entre 10 000 et 20 000 hospitaliers, dont plusieurs milliers de médecins (20% des effectifs de l’AP-HP), ont manifesté à Paris contre le volet hospitalier du projet de loi Hôpital, Patients, Santé, Territoires (Hpst). Ils ont été rejoints par des délégations de médecins des Hospices civils de Lyon, de l’AP-HM et du CHU de Lille.

Ce mouvement de grogne généralisée semble avoir porté ses fruits: le gouvernement a annoncé plusieurs gestes pour «trouver un terrain d’entente» et désamorcer la grogne. En attendant une traduction de ces intentions en actes, le Mouvement de défense de l’hôpital public (Mdhp), principal organisateur de la contestation, appelle les médecins à poursuivre la grève, notamment «en cessant toute activité non liée au soin et au recrutement des personnels» et «en discutant de la possibilité, si rien ne bouge, de mettre en œuvre l’hôpital gratuit, sans facturation ni codage.»