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UNOF-MAIL /// Jeudi 31 Janvier 2008

Le drapeau noir flotte-t-il sur la marmite ?

Maussade début d’année : fragilité financière, fin d’un état de grâce, discours rémanent sur la chute de la maison France dans les déficits abyssaux, rien de bon pour l’après Municipales.
Le gouvernement donne l’impression (souhaitons que cela ne soit qu’une impression) de temporiser en attendant les Municipales.
Dans notre domaine, les Etats Généraux de l’offre de soins s’adonnent à un rabâchage d’idées connues, écrites dans beaucoup de rapports pertinents, dont ceux du Professeur Berland, co-président de la docte assemblée.
Regroupons les médecins, forfaitisons à tout va, et faisons croire aux jeunes que ces mesures qui corsètent l’exercice préserveront la liberté d’installation.
Espérons que la confiance que notre relève affiche face à toutes ces promesses de lendemain qui chantent ne s’achève pas dans l’abus de confiance.
L’UNOF voit tout cela avec beaucoup d’inquiétude.
L’entreprise consiste à réintroduire dans le jeu ceux qui ont bloqué la majoration de la Consultation pendant des années car ils s’y sont montrés vaillants zélotes de la maîtrise comptable. Je me permets la cruauté de rappeler que cette maîtrise là ne maîtrisait rien. Tout au contraire, c’est la maîtrise médicalisée, plus complexe à mettre en œuvre, mais aussi plus intelligente, qui a permis in fine économies et revalorisations des actes.
Ne faisons pas preuve de manichéisme. Nécessité faisant loi, le regroupement dans des structures communes
de médecins, d’autres professionnels de santé, peut être une réponse dans des régions démographiquement en difficulté.
Il doit alors allier pour être pertinent, amélioration du service rendu et de la qualité de vie du médecin.
Etendre cela à tout le territoire, outre la gabegie financière organisationnelle, entraînerait un verrouillage complet du système, une perte financière en matière immobilière des médecins installés et réduirait de fait la liberté d’installation

(ou de réorientation professionnelle), celle-ci devant s’effectuer uniquement dans des structures existantes.
On le voit, le danger est grand de la création d’un système pyramidal où la règle ne serait plus l’égalité entre pairs mais

la dépendance à la structure et à ceux qui la dirigeront, à savoir les concepteurs.
Devant de tels risques, les médecins généralistes ont plutôt intérêt à demeurer vigilants. Beaucoup pensent que le pire n’est jamais sûr, que le politique aura la sagesse d’évaluer le rapport risque-bénéfice et que la note salée d’une telle évolution les effraiera.
Il ne faut pas renier nos principes qui font que les médecins généralistes libéraux doivent garder dans le contrat avec

la société cette part indispensable de liberté qui fait de leurs métiers, si ce n’est un des plus beaux, un des plus utiles.
Ce service rendu à nos patients fait que beaucoup d’entre eux approuvent la légitimité de nos demandes. Et c’est bien
là ce qui embête les décideurs.

Dr Michel COMBIER, Président de l’UNOF-CSMF

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