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UNOF-MAIL /// Jeudi 27 Septembre 2007

De la rupture au raptus ?

La convention est au milieu du gué. Même ses détracteurs ne trouvent pas d’argument solide face aux avancées obtenues en deux ans pour les médecins généralistes. Oh certes, tout n’est pas parfait. Mais la dynamique engagée, si elle se poursuit, peut continuer à améliorer la qualité du service et la situation des professionnels. Las, c’était sans compter sur les politiques qui donnent l’impression de vouloir bloquer tout ce qui marche. Demandant des effort à la population, ils veulent chercher une compensation médiatique contre les médecins.
Et tout y passe : la permanence de soins, la démographie médicale, les 23 euros, la maîtrise médicalisée. Tout est fait pour justifier un objectif de dépenses rachitique, quoiqu’un peu plus gras que l’an passé.
Les mesures annoncées pour essayer de résoudre des problèmes que l’on feint de découvrir sont contre productives. Pour la démographie, la coercition ; pour la permanence de soins, plus de contraintes là où ça marche ; pour le C à 23 euros, mesure d’équité signée pour notre spécialité, la mise sous contrôle d’une maîtrise médicalisée soumise aux résultats exprimés par les Caisses. On en connaît la fiabilité !
Tout ceci renvoie au spectre de la maîtrise comptable. Les médecins généralistes devront avoir une force de résistance suffisante pour éviter que renaissent les erreurs du passé.
Ils ont déjà sur notre impulsion agi pour leur reconnaissance. Il faut qu’ils commencent à se tenir l’arme au pied pour défendre leurs droits.
On voit que dans les sphères du pouvoir c’est l’affolement général face aux chiffres abyssaux des déficits et de la dette publique. On comprend la difficulté de rester calme quand on affronte une gabegie de plusieurs décennies entretenue par l’emprunt. Au moment de passer à la caisse, les médecins n’ont aucune raison de trinquer. Malgré les dernières années de revalorisation, leurs honoraires et leurs revenus ne sont pas encore alignés sur ceux de leur confrères européens.

Dr Michel COMBIER, Président de l’UNOF-CSMF

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Une campagne bien orchestrée

Les médecins libéraux sont dans le collimateur des médias. Cela va de la Cour des Comptes à la Présidence de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, en passant par « Que Choisir » qui nous reproche de faire n’importe quoi au niveau des prescriptions du fait de la pression des laboratoires pharmaceutiques.
Haro sur le baudet !
Nous avons passé les deux dernières années à renouer les liens entre les médecins et la société. Ces affaires allaient beaucoup mieux et les revalorisations récentes avaient été plutôt bien acceptées par les patients. Nous n’avons pas eu de vraie opposition sur l’opportunité de ses mesures allant de pair avec la reconnaissance de la médecine générale comme spécialité.
Tout a changé quand il a fallu répondre à la demande de la société en terme de démographie, de permanence de soins, le tout agrémenté d’un nouveau plan de rigueur, camouflé dans le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale. Panique à bord chez les élus ! Les mêmes souvent qui considéraient il y a cinq ans la profession comme pléthorique et encourageaient le Mica. On s’est débarrassé de médecins et maintenant on s’abat sur ceux qui restent pour les culpabiliser. Et on veut faire des jeunes les victimes des erreurs passées.
Nous ne transigerons pas sur la liberté d’installation. Pas par une défense sectaire d’une idéologie passéiste. Mais parce que nous considérons que la médecine de proximité est efficace parce que libérale et que la base du contrat libéral est la liberté d’installation.
Prendre des mesures de coercition, c’est de fait se priver d’une réflexion sur l’évolution du métier et sur les mesures incitatives. C’est être bête au lieu d’être intelligent. Apporter une réponse aux nouveaux arrivants mais aussi un confort à ceux qui exercent dans les régions en difficulté exige de mettre en place un plan qui doit commencer par l’avenant récemment signé.
Vu la manière dont on passe à autre chose avant que l’avenant 20 ait donné ces effets montre bien l’a priori des tutelles. Elles risquent de le payer cher auprès des jeunes générations.

Dr Michel COMBIER, Président de l’UNOF-CSMF.

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LES REACTIONS DE NOS LECTEURS

Vous trouverez ci-après l’ensemble des réactions que vous nous avez envoyées suite au Mail-UNOF du mois de juillet dernier. Michel Combier vous y répond.

REPONSE COLLECTIVE DE MICHEL COMBIER :

On voit que les médecins de terrain dont je suis ont une vision parfaite des problèmes d’aujourd’hui et de demain.
La démographie évoquée ailleurs est d’abord un problème d’installation en libéral car il ne faut pas croire que l’installation en ville soit plébiscitée.
Il faut continuer pour les régions en difficulté de défendre l’amélioration de la qualité de l’exercice, dont la permanence des soins est un maillon essentiel.
Le confrère qui s’exprime pour dire que les choses se sont bien améliorées dans ce secteur prouve que la direction est la bonne … mais nous avons l’impression que certains veulent tout casser. Soyons vigilants!

Dr Michel COMBIER, Président

VOS REACTIONS:

Ainsi une fois que nous redeviendrons Maître de nos consultes et non des prestataires de service face à une patientèle trop exigeante trop mal informée par le net et le voisinage … les économies seront majeures .
A nous peut être de lancer une campagne nationale pour " la responsabilisation des patients dans l’intérêt de tous " .
Avant de se faire prescrire, écoutons notre médecin, avec qui nous avons passé contrat, appliquons, économisons tous, pour le bonheur de nos enfants demain, pour pérenniser le plus beau système du Monde !
Il est certes plus facile de surveiller un petit nombre de médecin, qu’une population entière … et pourtant l’informatique facilite bien les choses , pour NS contrôler Nos prescriptions !
Dr FAROUDJA DEVEAUX Philippe 37 ans MG Dordogne UNOF 24


Cher confrère,
Je suis tout à fait d’accord avec vous.
Bien confraternellement.
N.Péronnet


Chers Amis ,
Outre le combat pour le C à 23 € , nous devons nous défendre pour le maintien des indemnités de permanence des soins , le fait de cesser la PDS à 24 h00 comme cela semble se généraliser va supprimer les 50€/tranche de 12 h00 qui nous étaient jusqu’alors alloués !!! les permanenciers au téléphone des SAMU et autres systèmes de régulation sont indemnisés sur la base de 3 C de l’heure il faut que le médecin effecteur sur le terrain puisse bénéficier également des 3C/heure de PDS ; c’est ce que nous avons réclamés en cote d’or lors du dernier CODAMUPS il faut que cela devienne une demande nationale !!Nous avons également réclamé que la participation à la PDS soit reconnue pour l’évaluation des pratiques professionnelle !!
Bonnes vacances à tous
Noel TAVERNARI


S’arque bouter sur la liberté d’installation est un combat de dinosaures passéistes et figés dans une réflexion stérile. Et dire que les jeunes médecins continuent à la réclamer est une trompe l’œil : les jeunes médecins sont des dinosaures que les CHU ont choyé dans leur sein.
La plupart des départements ruraux, qui n’ont aucun poids syndical, sont prêts à une liberté (très encadrée) d’installation car les déserts médicaux y sont pour demain sans une mesure de conventionnement à l’installation.
Les incitations même fortes sont une utopie, un leurre voire même un piège qui pourrait être tendu.
F. CHARETON
Médecin généraliste 6 rue Henri BECQUEREL 61000 ALENCON


Bonjour,
le radiologue que je suis ne peut que rappeler que si les dépenses d’actes en scan et IRM ont effectivement beaucoup augmenté c’est que des autorisations d’IRM et de scan ont été données (par les ARH) non pas pour faire plaisir aux radiologues mais parce que cela correspond à un besoin de santé publique.
A l’heure actuelle sur nos scanners et IRM privés à Besançon au moins 30 à 40 % des actes sont prescrits par des médecins hospitaliers parce qu’ils ne peuvent pas obtenir leurs RV sur les machines du public. Il faut dire que ces machines s’arrêtent de fonctionner l’après midi à partir de 16h30 !!!!
les radiologues libéraux travaillent de 7h30 le matin à 19 h le soir; ils ont un délai d’environ 3 semaines en IRM environ mais ils sont toujours disponibles pour "en plus" prendre les urgences qui sont sollicitées notamment celles provenant de médecins hospitaliers pour leur patients ambulatoires (cancérologie notamment quand il s’agit des décisions de chimio ou autres).
On a l’impression que notre excès de zèle pour pallier une carence manifeste du secteur public se retourne contre nous. Ce qui est dur à avaler c’est que nous restons des médecins avant tout, conscients de nos devoirs et nous sommes finalement sanctionnés pour cela.
Nous sommes conscients du soutien de la conf dans ce combat. Ne nous lâchez pas !!
PierreMartelet@aol.com