Depuis quelques millésimes, avec la médecine générale, on a
l’impression que l’année à venir sera la sienne. A longueur de
déclarations d’intention, rien ne saurait être plus urgent. Mais de
fait 2007 inscrit dans les textes la reconnaissance comme spécialité
de notre métier. Pour beaucoup d’entre nous, cela ne changera pas
grand chose, persuadés que nous sommes depuis longtemps en train
d’exercer une profession complexe, globale que d’aucuns ne peuvent
nous disputer. Le bât blesse dans la valorisation de ce travail,
et c’est essentiellement là que réside l’attente. Ceux qui
sautent comme des cabris pour en appeler à cette reconnaissance ont
peu fait pendant des années pour améliorer notre condition. D’autres
n’ont jamais commencé à montrer le courage d’un début de partenariat
assumé avec les tutelles. Tout cela n’a jamais fait avancer la
profession. Depuis deux ans, le médecin généraliste est devenu
médecin traitant. Ce rôle, il doit l’assumer pleinement, il doit en
avoir les moyens. La première étape a été la rémunération
trimestrielle sur les ALD dont le montant devient de plus en plus
conséquent. Cette étape a entraîné aussi des grippages avec des
Caisses tatillonnes qui, s’étant fait berner par le médecin
référent, ont été gagnées par une dérive paperassière, logiquement
mal ressentie. Le début de 2007 sera marqué par des mesures
de simplification importantes auxquelles nous participons
activement. La revalorisation d’août de la consultation doit être
suivie d’une autre, peut être en deux temps, pour amener le C au
niveau du CS. Après les premiers éléments de Nomenclature liés à
l’âge, il faut rapidement créer des actes majorés pour le cœur de
notre métier articulés dans une hiérarchisation commune. En voilà du
travail pour ceux qui veulent retrousser leurs
manches ! Certes, il faut manier les grandes idées, les
belles déclarations, mais il faut surtout négocier et obtenir. Les
grands sentiments ne font pas les grands gueuletons. Dans cette
année d’échéances électorales, la tâche est dure. Cela ne nous
enlève pas l’esprit combatif qui est le nôtre. Il faut faire de
2007 non seulement l’année de la médecine générale qui devient une
spécialité mais aussi une organisation de notre profession qui
englobe tous les médecins généralistes non pas avec des grands mots
mais avec des résultats pour tous.