Droit d’opposition : la mauvaise action contre les
médecins.
Interdire l’application d’une majoration est la dernière
trouvaille des membres du front du refus de la Convention. Cette
attitude représente un vrai déni de syndicalisme pour lequel il
n’est pas de mot assez fort pour en fustiger l’imbécillité. Les
généralistes apprécieront cette action qui les prive d’une
revalorisation à la valeur symbolique importante, puisqu’elle
alignait la visite sur la consultation. Et bien non ! Les petites
affaires de boutiques de quelques syndicats ont primé, non seulement
sur les intérêts élémentaires des médecins, mais aussi sur cet
alignement entre les deux actes, combat de longue date. Leur
responsabilité est lourde. Ils ont mis en danger les confrères qui
ont déjà pris la nouvelle rémunération de la visite, comme un droit.
Et n’envisagent sûrement pas de les défendre. Incapables de
proposer quoi que ce soit pour construire un avenir meilleur pour
les médecins de famille, ils se contentent de détruire et de nuire.
A l’antipode les uns des autres, ils ne s’unissent que pour
pénaliser les médecins généralistes. Les confrères feront la part
des choses et sauront faire le tri entre ceux qui les défendent en
les revalorisant, et ceux qui ne pensent qu’à leur nuire. Entre ceux
qui se battent (et sont prêts d’obtenir) une augmentation de l’ONDAM
de ville, pour trouver des marges de manœuvre pour les
revalorisations de 2007 et ceux qui ont l’esprit de
l’escalier. Les médecins généralistes sauront à l’avenir sur qui
compter. Toujours les mêmes qui essayent de leur faire entendre la
voix de la raison et qui s’engagent pour le bien de la totalité des
médecins, et pas seulement de quelques uns.
Maîtrise médicalisée : de la
réussite à la confiance ?
La vie continue et le combat syndical reste d’actualité malgré
les difficultés dressées sur la route par les destructeurs de la
profession, complices de nos ennemis. Mois après mois, trimestre
après trimestre, la maîtrise médicalisée fait la preuve de son
efficacité, et malgré les détracteurs, les médecins de famille
répondent présents. Par une modification des comportements, on se
rend compte que le résultat est bien meilleur que la politique du
père Fouettard. Cela suffit-il aux responsables à faire confiance
à nos professions ? Evidemment, non ! Tant est inscrit dans leurs
gènes tout un tas d’a priori concernant les médecins
libéraux. Déjà, le gouvernement a choisi de privilégier l’hôpital
dépensier face à une médecine de ville qui remplit ses engagements
de maîtrise. On sent déjà la Caisse Nationale d’Assurance Maladie
frileuse pour une nouvelle revalorisation des actes, effarouchée
comme une jeune mariée du temps jadis, face au loup du comité
d’alerte. Elle va nous jouer la grande scène du « je veux mais je ne
peux pas », scène qui ne fait plus pleurer personne. Soit
l’Assurance Maladie accepte de poursuivre le travail avec ces
milliers de médecins qui ont répondu par leur engagement, soit elle
fait durer les négociations de fin d’année. Dans cette dernière
hypothèse, elle aura alors et le comité d’alerte et tout le corps
médical contre elle. Nos demandes sont raisonnées et
raisonnables. Elles s’inscrivent dans le maintien du système du
protection sociale solidaire. Nous n’avons donc aucun complexe à
demander une rémunération correcte et à occuper notre place au
centre du système de soins.