LES REACTIONS DE NOS
LECTEURS
Vous trouverez ci-après l’ensemble des
réactions que vous nous avez envoyées suite au Mail-UNOF du mois
dernier. Michel Combier vous y répond.
REPONSE COLLECTIVE DE MICHEL COMBIER :
Les médecins qui dialoguent avec nous font remonter la souffrance
liée aux difficultés démographiques sur le terrain. Cette souffrance
nous l’entendons. Nous essayons depuis plusieurs années de
contrebalancer des mesures dont le seul but était de diminuer
l’offre de soins. Rappelez-vous. Les décideurs pensaient que les
médecins étant moins nombreux, les dépenses de santé allaient
diminuer, oubliant l’augmentation de la demande liée à des facteurs
démographiques bien plus lourds. Nous avons demandé que soient tenu
compte dans l’offre de soins le vieillissement de la population et
une analyse qualitative de la réponse (en privilégiant les médecins
généralistes plus que les spécialistes). Les représentants de la
profession, syndicats, ordre, unions n’ont cessé de crier au loup,
sans être entendus par des structures sûres de leur fait, le nez
dans le guidon de la maîtrise comptable. Hélas, aujourd’hui, ce sont
nos confrères qui en sont les victimes. Nous continuons à porter nos
demandes. La réforme de la permanence de soins, avec le découpage
des heures nocturnes, le regroupement des secteurs, l’augmentation
des astreintes, est une première réponse. Les mesures pour les zones
défavorisées vont donner des indications sur l’amélioration de
l’exercice. Bien sûr, après autant de temps perdu, tout ne se
résoudra pas en deux coups de cuillérées à pot. Mais la volonté est
là et les difficultés commencent à être prises en compte par les
décideurs. Il était temps. Mais tout ceci est bien incomplet.
Pour ce qui concerne le C, nous sommes pour une augmentation de
cette lettre clé en privilégiant le contenu des actes par une
nomenclature qui permettra de rémunérer le travail de chacun. Il
faut recentrer la reconnaissance de notre profession en privilégiant
la qualité des actes avec un niveau de prix suffisant. Nous avons
commencé avec la consultation à 25 € pour les nourrissons, nous
continuerons avec celle à 23 € des 2 à 6 ans au début de l’année.
Puis mettre en place la vraie hiérarchisation. Voilà notre programme
pour revaloriser notre travail.
VOS REACTIONS :
L’EDITORIAL :
1/ Et au milieu de tas de cotations épisodiques
ou de paiements contractuels aléatoires, existe le C à 20 euros qui
fait pauvre et va faire chaque année un peu plus misérable alors
qu’il s’agit là pour tous désormais de 95 % des actes et qu’il
devrait être – cette année – à 30 euros.
Brillant résultat de notre administration de la santé et belle
technique de contournement ( et d’étouffement ? )
Pour ma part je me fous complètement de savoir qui a fait quoi en
ce domaine et le top départ de chacun dans la grève et le 20/30.
On peut juste dire sans avoir grande crainte de se tromper que le
mot d’ordre en question a été lancé faute d’imagination, et surtout
suite à la perte de crédibilité de toutes les formules précédentes,
et que la CSMF a été surprise du résultat ( comme les autres ), ce
qui situe parfaitement l’analyse de départ….
Ce qui me gêne, actuellement, c’est que nos syndicats semblent se
contenter de la position du C que j’évoque plus haut et de
l’inéluctable paupérisation de la médecine qui va avec.
Le hic est qu’avec ce tarif de misère il existe un indéniable
accompagnement d’autres facteurs ( sociétal entre autres ) tous
propres à abaisser toujours plus l’image de cette médecine libérale
généraliste qui est notre métier.
Qu’il est là un immense
danger pour notre profession et notre rôle et qu’il n’y a personne
pour avoir prévu un correctif automatique de cet honoraire qui
représente dés à présent le seul acte de notre cursus journalier.
Que le différentiel entre la cherté de la vie et cette
cotation allant à nouveau en augmentant ( et à quelle vitesse ) on
reprend à nouveau une très mauvaise pente, porteuse de n’importe
quoi.
Et ce au nom d’une sorte de tabou complètement stupide
à vague consonance politique sentant très fort l’électoralisme de
canton, attaché à la non-augmentation “suffisante” de l’honoraire de
base.. Là encore : jusqu’à quand ? Lauer17@aol.com
2/ médecin de campagne depuis 26 ans, les gardes
, les astreintes j’ai fait ma part d’un jour/ 2 dimanches et fêtes
pendant 17 ans à un jour sur 5 en 2004 (4950 € perçus pour les
astreintes en 2004) ,participant à l’organisation de la pds sur le
22 depuis 3 ans je pense pouvoir exprimer le sentiment des médecins
de campagne en vous disant que vous pouvez X par 10 le montant des
astreintes, on n’a pas envie de payer plus d’impôt, nos 60 h hebdo
nous suffisent pour vivre. Cpdt nous ne sommes pas contre le fait
que des médecins salariés viennent arrondir leurs fins de mois en
prenant enfin leur tour dans la PdS, qu’ils jugent si indispensable
pour les généralistes (NB: le volontariat en campagne c’est du
pipeau) Patrick Gicquel
LA PERMANENCE DES SOINS :
3/ bonjour, je préfère “duplicité” à
“schizophrénie”; cela me semble beaucoup plus juste: duplicité est
un comportement vicieux, la schizophrénie une terrible maladie, et
l’utilisation de ce terme fait très mal aux proches des
schizophrènes… à part cela pour la CCAM technique à usage des
généralistes il faudra obtenir une aide pour la mise aux normes des
logiciels; en attendant je commande plein de feuilles de soins pour
pouvoir coter les actes sans avoir à changer mon informatique qui
fonctionne beaucoup mieux depuis que je n’ai plus d’abonnement de
maintenance de logiciel; à croire que les mises à jour plantaient le
système. amitiés M. Bachelet de la CSMF 44
4/ REPERER LES ZONES SOUS-MEDICALISÉES N’EST PAS
SEULEMENT LE FAIRE “A CE JOUR” MAIS SURTOUT DE PREVOIR CE QUE SERA
LE PAYSAGE MEDICAL DANS 5 À 10 ANS (PREVOIR POUR UN POLITIQUE C’EST
DIFFICILE !!!) L’ETUDE DE LA CNAM QU’ON PEUT TROUVER PARTOUT EST
UNE PROVOCATION . !!! Philippe
Jourdain
|