UNOF-MAIL


UNOF-MAIL /// Jeudi 29 Mars 2007

Une négociation au couteau… comme toujours.

Chaque année, on se met à espérer que la négociation conventionnelle, si elle n’est pas facile, ne sera pas trop conflictuelle. Cet espoir est toujours démenti. Pas uniquement par la volonté de celui-ci ou celui-là, mais par une accumulation de difficultés qui se cristallisent à ce moment-là. A chaque étape du processus apparaît une complication dont l’imprévisibilité est souvent liée à l’incapacité des Caisses à comprendre la philosophie de nos demandes.
Aussi, de rodomontades en crises larvées, on arrive au seul résultat que l’on souhaitait éviter, l’incompréhension du médecin de base. Il voit que le sort fait à ses représentants n’est pas honorable, face à une demande qui leur paraît logique.
Au fil du temps, s’installe le doute suivi rapidement du dépit. Et l’accord devient alors subi même si son contenu apporte de réelles avancées.
Car des avancées il y en a, et pas des petites. En vingt deux mois, la rémunération de la consultation de base aura augmenté de 15%. Le rattrapage des années de plomb du blocage de la lettre-clé essentielle de la médecine générale est donc largement engagé.
Le C à 23€ n’est qu’une étape. Même s’il est retardé, l’alignement de ce tarif pour tous les actes cliniques des spécialités va permettre de démarrer la hiérarchisation des actes cliniques, véritable avenir professionnel.
En effet, cet avenir peut rapidement s’obscurcir. On voit l’attirance des tutelles pour l’automédication, des politiques pour les franchises et autres dispensaires, toutes mesures qui auraient tôt fait de vider les cabinets médicaux. Il faut dire qu’à force de se plaindre de la surcharge de travail, il ne faut pas s’étonner que le camp d’en face s’y intéresse. Les récents déremboursements ont montré la modification de la démarche des patients.
Après cet accord, sûrement incomplet mais riche d’avancées tarifaires, le travail commence. L’évolution de l’exercice de la médecine générale ne doit pas nous être imposée. Il faut que les représentants professionnels anticipent les demandes de la société tant en terme de qualité des soins que d’investissements économiques.
La base de départ est bien plus haute que celle que nous avons trouvé à notre arrivée.
Notre résistance, face à ceux qui attaquent la médecine générale libérale, dépendra aussi de notre force à évoluer. Sans cela, on se verra imposer ce que nous avons toujours refusé.

Dr Michel COMBIER, Président de l’UNOF-CSMF

> REAGIR A CET EDITORIAL <
 

La médecine générale à la croisée des chemins

L’avenir de la profession ne réside pas dans un accord conventionnel. Heureusement ! L’évolution de la rémunération ne résume pas notre avenir. Le contenu de notre travail évolue avec le temps, souvent à notre corps défendant. Que de bouleversement depuis notre lointaine installation ! Quelle souplesse et adaptabilité des professionnels face à ces évolutions ! Et les prochaines risquent d’être encore plus extrêmes.
Et il faut s’y préparer. Et notre rôle est d’éclairer les confrères et de formaliser des demandes qui permettent à la fois de progresser et de ne pas entraîner le rejet des médecins en exercice.
On voit bien la difficulté. Pourtant, quelle pression. Les infirmières, les kinésithérapeutes obtiennent la prescription de certaines produits, les pharmaciens le renouvellement de certaines ordonnances. Dans le cadre du dialogue nécessaire entre nos professions, nous devons définir le périmètre de nos compétences. Pour cela, il faut que tout suive.
En effet, cette évolution supprime une partie de l’activité du médecin et il faut que la rémunération d’actes, qui deviendront plus lourds et centrés sur des prises en charges transversales, évolue. Cette évolution inclut aussi ce qui peut être financé sous la forme de forfait. On voit bien la complexité car souvent les Caisses ont du retard à l’allumage pour emmener les rémunérations complémentaires avant d’avoir constaté les pertes. Ce travail là, maintenant que le C égale Cs, doit être le nôtre dans l’année qui vient pour permettre la nomenclature clinique et la prise en charge des fonctions transversales. Il s’agit de réfléchir à notre champ de compétence, certes vaste, mais qui pourrait rapidement fondre comme neige au soleil si on le laisse définir par d’autres. Ces travaux, que nous effectuons tous les jours et qui ne nous sont pas rémunérés, doivent rentrer dans ce champ de compétence et doivent rapidement être reconnus. Pour du boulot c’est du boulot. Mais bien plus exaltant que d’aller chercher un euro de ci de là.

Dr Michel COMBIER, Président de l’UNOF-CSMF

> REAGIR A CET ARTICLE<


Assurance maladie : les bons comptes 2006
Bien que les médecins continuent à jouer le jeu de la maîtrise médicalisée des dépenses, et que la décélération des comptes soit impressionnante depuis 2004, l’inquiétude plane pour 2007.

Inter : 3,2 % au lieu de 2,5

Responsabilité civile professionnelle : l’accord cadre est signé

 


Comparaison des effets de 4 régimes : Atkins, Zone, Ornish et Learn


Actuellement, un quart des décès survenant chez des patients infectées par le VIH n’est pas dû au VIH

 
 
 
COPYRIGHT UNOF 2007 /// CONTACT DESABONNEMENT ADHESION