La CSMF est en colère. Le syndicat, qui a toujours milité pour une politique de “droit et devoirs” des médecins, s’insurge du manque de moyens donnés à la médecine libérale. Son président, le Dr Franck Devulder accuse également le Président de la République d’avoir “choisi son camp”, en se positionnant derrière l’hôpital. En conséquence la CSMF appelle à une grève de la permanence des soins à compter du lundi 23 janvier. Le syndicat n’exclut pas de durcir le mouvement “si rien ne bouge”.
Après les “vendredis de la colère”, la CSMF annonce lancer une grève de la permanence des soins à compter du lundi 23 janvier. Le syndicat reproche à Emmanuel Macron ses méthodes tant sur le fond que la forme. “En choisissant de présenter ses vœux depuis un hôpital public, en n’invitant aucun corps intermédiaire ni aucun médecin libéral, en conviant la rapporteuse d’un projet de loi visant à donner un accès direct aux IPA en dehors de tout exercice coordonné et protocolisé, le chef de l’Etat semble avoir choisi son camp”, écrit Franck Devulder.
Sur le fond, le syndicat accepte la politique de droits et devoirs dictée par le Président, mais demande des moyens. “La semaine dernière, lors des bilatérales, le mot clé était ‘devoirs’. Les moyens n’ont toujours pas été évoqués. Pire, on commence à comprendre entre les lignes qu’ils seront limités”, s’insurge le Dr Devulder.
La CSMF appelle donc à une grève de la permanence des soins à compter du 23 janvier 2023. “Ce mouvement ne pourra aller qu’en se durcissant si rien ne bouge”, prévient le syndicat.
“Monsieur le Président de la république, vous nous avez écoutés. Maintenant, entendez-nous, entendez la médecine libérale française qui réalise 8 consultations sur 10 dans notre pays soit deux millions de consultations par jour. Nous saurons ne pas vous décevoir et répondre, comme nous l’avons toujours fait, aux besoins de soins des Français. Mais pour cela nous avons besoin de moyens qui vont bien au-delà d’un Ondam de ville plus de 3,5 % sous le niveau de l’inflation, une première en 25 ans”, réclame le syndicat.
Source :
www.egora.fr
Auteur : Sandy Bonin
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