En tant que professionnels de santé, vous payez des cotisations sociales obligatoires (et souvent trop à votre goût !). Difficile de s’y retrouver entre tous les appels de cotisations que vous réglez finalement sans savoir vraiment pourquoi. Nos explications pour tout comprendre en deux minutes.

 

Cotiser oui mais dans quel but ?

Toutes ces cotisations vous couvrent pour la maladie, la maternité, la vieillesse, l’invalidité, le décès, les allocations familiales, les accidents du travail… Néanmoins, certaines sont à fonds perdus, comme la CSG (qui a été créée afin de diversifier le financement de la protection sociale et dont seulement une partie est déductible) puisqu’elle n’est la contrepartie d’aucune prestation sociale.

 

Sur quoi cotisez-vous ?

Ces cotisations et contributions (malheureusement obligatoires – nous y reviendrons dans un prochain article –), qui grèvent votre revenu, sont calculées en 2 temps.

D’abord sur vos revenus professionnels de votre avant dernier exercice (soit N-2) et c’est ce qui est souvent appelé “cotisations provisionnelles” ; ainsi, pour vous demander votre cotisation provisionnelle 2017, ce sont vosrevenus 2015 qui vont servir de base de calcul.

Ensuite, une “régularisation” sera faite l’année suivante lorsque vous aurez déclaré votre revenu (soit N-1) ; ainsi, la régularisation qui aura lieu en 2017 (octobre) portera sur vos revenus réels de 2016.

 

Auprès de qui ?

Les organismes concernés sont nombreux… à votre grand désespoir, d’ailleurs !

Il y a :

– le RSI pour les cotisations d’assurance maladie-maternité ;

– la CARMF pour les cotisations d’assurance vieillesse de base, la retraite complémentaire et l’ASV si vous êtes médecin, la CARPIMKO si vous êtes infirmier, kinésithérapeute ou pédicure-podologue, la CARCDSF si vous êtes chirurgien-dentiste ou sage-femme ;

– mais aussi l’URSSAF pour les cotisations d’assurance maladie en secteur 1, les allocations familiales, la CSG, la contribution pour la formation professionnelle (ou CFP) mais aussi, la contribution aux unions régionales des professionnels de santé (ou CURPS) qui vous concerne si vous êtes conventionné.

Et, si vous le voulez, vous pouvez y ajouter des cotisations facultatives. Vous pouvez cotiser à des régimes facultatifs (afin d’être mieux couvert ou mieux indemnisé le moment venu) en souscrivant à des régimes d’assurances facultatives qui, pour vous permettre une déduction de vos revenus, doivent être souscrits dans le cadre de contrats dits « Loi Madelin » au titre de l’assurance vieillesse, de la prévoyance complémentaire ou encore de l’assurance perte d’emploi. Mais, là encore, tout n’est pas déductible et des plafonds existent.

Certes, il y a plus agréable que les cotisations sociales pour dépenser votre argent (surtout quand elles pèsent en moyenne 40 % de votre bénéfice)… mais au-moins, vous avez la possibilité de moduler vos versements provisionnels de cotisations d’allocations familiales et pour plus de tranquillité, vous avez la possibilité de mensualiser toutes vos cotisations.

 

Notre conseil : pensez à provisionner ces sommes, notamment lors de vos premières années de vie libérale !

Source :
www.egora.fr
Auteur : Michael Azoulay – Self Med