Sur les lieux au Stade de France ou rue de Charonne, dans les services d’urgence des hôpitaux parisien ou le lendemain, à la cellule de soutien psychologique… De nombreux médecins se sont mobilisés, jour et nuit, tout le week-end, pour venir en aide aux centaines de victimes des attentats qui ont frappé Paris, ce vendredi 13 novembre. Pour Egora, quelques-uns ont accepté de nous raconter comment ils ont vécu ces terribles moments.
 

 

1er MG arrivé sur place : “Il y avait un mélange de pleurs, de cris, d’horreur”

Le Dr Stéphane Chicheportiche est installé à quelques mètres de la brasserie La Belle Equipe. Il habite également juste à côté. Il était chez lui lors de la fusillade, mais un ami l’a prévenu alors il s’est rendu immédiatement sur les lieux. Il était le premier médecin à arriver sur place.

“J’étais chez moi. Un ami m’a téléphoné pour me dire que ça canardait à La Belle Equipe. Je suis un voisin de ce café. J’y vais souvent. J’y suis allé tout de suite. Quand je suis arrivé sur place, les gens que j’ai vus étaient en piteux états. Pourtant je suis habitué aux situations de catastrophe. Je suis urgentiste de formation et j’ai fait les pompiers de Paris et le Samu de Seine-et-Marne. J’étais le premier médecin sur les lieux alors immédiatement, j’ai fait un tri sur place, entre les vivants et les morts. J’ai essayé de mettre à l’abri les personnes vivantes. Elles étaient complétement traumatisées. Les blessés étaient hagards, dans un état de sidération immense. Il y avait un mélange de pleurs, de cris, d’horreur…

J’ai essayé de gérer la situation autant que possible en attendant les secours. Je n’avais aucun matériel médical. Je faisais des points de compression et des garrots pour essayer de stopper les hémorragies. J’essayais de maintenir les consciences en éveil.

Je ne sais pas combien de temps ont mis les secours à arriver, mais cela m’a semblé être une éternité. Si seulement j’avais eu du matériel d’assistance respiratoire, j’aurais peut-être pu sauver des personnes qui sont décédées. Trois ou quatre personnes qui respiraient encore quand je suis arrivé sont mortes peu après la venue des secours.

Lundi, j’ai repris mon travail de généraliste. Tous les patients de la journée sont venus pour le même motif : le traumatisme. Ils sont tous du quartier. Ils se posent des questions, ils ont peur. Ils ne veulent pas aller travailler. Ils ne sont pas bien.

De mon côté, je me dis qu’avec le temps ça va finir par aller mieux. Je suis habitué à gérer des situations difficiles mais c’est vrai qu’elles n’ont jamais été de cette ampleur.

Je mets tout dans des petites boîtes à l’arrière de mon cerveau. On verra bien.”

 

“Quand il y a d’autres explosions sur place, vous ne maîtrisez plus la situation”

Vendredi soir, le Dr Christophe Prudhomme est de garde. Dès la première explosion, il est envoyé au Stade de France. Alors que le Samu, replié dans un restaurant voisin, prend en charge les premières victimes, deux explosions vont suivre. Il raconte comme il a fallu gérer cette “situation de guerre”.

“Vendredi, j’étais de garde au Samu de Seine-Saint-Denis. On a été appelés pour un départ pour une explosion au Stade de France. Nous sommes arrivés, avec trois équipes du Samu 93, après la première explosion. Alors que nous étions sur place, il y a eu la deuxième puis la troisième explosion. Et nous commencions à avoir les informations de ce qu’il se passait à Paris.

Quand on arrive au Stade, il y a le premier kamikaze, la première bombe humaine, qui s’est fait exploser. On a donc déjà un certain nombre de victimes. Et 10 à 15 minutes plus tard, on a eu un autre groupe de victimes assez important puisque le second kamikaze s’est fait exploser un peu plus loin, devant le McDonald. Et heureusement, le troisième kamikaze s’est fait exploser tout seul.

Visiblement au Stade de France, les choses ne se sont pas déroulées comme les kamikazes l’avaient prévu. Peut-être qu’ils n’ont pas maitrisé le moment de l’explosion ? En tout cas, ils n’étaient pas au sein de la foule. S’ils s’étaient fait exploser dans la foule qui sortait, ça aurait été une catastrophe. Entre les dégâts de l’explosion et l’affolement, on aurait eu une situation comme celle de la Mecque avec des piétinements, des étouffements, avec des gens compressés entre les barrières…

C’est pour ça que la décision de ne pas arrêter le match a été très importante. Lors de la première explosion, nous étions le long des grilles est du Stade et il est clair que s’il y avait eu une évacuation du Stade à ce moment-là, ça aurait été très dangereux. On était plutôt rassurés d’entendre les clameurs des spectateurs qui suivaient les actions sportives. On savait que le match continuait et qu’on n’allait pas évacuer le Stade.

Le matin même, nous avions fait un exercice sur le thème “Attentats multiples”. C’est une coïncidence, on fait des exercices régulièrement. Leur fréquence a été augmentée parce qu’il y avait la COP21. Pour pouvoir bien intervenir sur ces évènements, il faut des équipes avec des gens d’expérience qui ont déjà vécu des situations similaires et des plus jeunes. Pour les plus jeunes, c’est assez stressant. Il faut des directives claires données par les plus anciens, pour que tout le monde soit efficace, pour que la prise en charge des patients, l’organisation s’enchaîne de manière assez fluide. C’est très rassurant pour toutes les équipes quand on a l’impression que tout fonctionne sans trop d’accros.

On était préparés psychologiquement à intervenir sur des attentats. Mais quand vous êtes sur place et qu’il y a d’autres explosions, vous ne maîtrisez pas la situation. Ça crée une situation de stress supplémentaire. Il faut s’adapter. On était en zone dangereuse et il fallait évacuer rapidement. Ce qu’on a décidé de faire. On n’a pas exactement respecté la procédure prévue par les Plans d’urgence. On s’est déplacés après la première explosion, de manière assez rapide et un peu à l’arrache, pour se replier sur un restaurant. Mais même-là, on n’est pas resté très longtemps. Parce que dans ces situations, un terroriste peut s’infiltrer parmi les blessés et se faire exploser là où sont rassemblées les victimes. On y pense, bien sûr.

Il faut prendre des décisions qui sont parfois difficiles. On laisse celui qui fait un arrêt cardiaque, alors que d’habitude on va le prendre en charge. Là, on prend en charge les victimes qu’on peut sauver, on les dégage vite de la zone dangereuse. L’idée qu’on peut avoir de ne pas déplacer les blessés, ça ne tient pas. Si, il faut les déplacer, y compris en les tirant par les pieds. On les tire sur un brancard, on met la perfusion et on fait le bilan après. On va les soigner, on les stabilise, on les mets dans l’ambulance, on les évacue vers l’hôpital désigné. C’est clair que ce sont des situations de guerre. On n’est pas habitués à ça. L’adaptabilité est très importante.

 

“Interne en MG, j’étais de garde aux urgences ce soir là”

Bahia Faiz est en troisième année d’internat de médecine générale. Elle était de garde aux urgences de l’hôpital Saint-Louis (à deux pas du bar Le carillon) dans la nuit du vendredi 13 novembre.

“Ce jour, comme pour toutes les gardes, je suis arrivée à 18h30. Ce n’est que vers 22h que j’ai entendu mon chef dire qu’il y avait peut être un attentat. Il nous a demandé d’essayer de vider les urgences. Sur le coup, on n’a pas vraiment compris. On imaginait qu’il s’agissait de deux ou trois personnes. D’ailleurs, on ne travaillait pas de manière très efficace.

Puis est arrivée une interne de dermato. Elle était paniquée et choquée, elle avait du sang sur les mains. Elle criait qu’il fallait qu’on l’aide. Elle nous a dit qu’il y avait eu une fusillade à côté au Carillon. Elle voulait de la morphine, les gens souffraient. A ce moment-là, on a un petit peu commencé à comprendre la gravité des choses. Puis une autre urgentiste de l’hôpital est arrivée. Elle était aussi très choquée. Elle criait. Elle disait que les secours n’étaient pas encore arrivés. Elle essayait aussi de sauver les gens sur place mais elle ne pouvait pas les déplacer. Elle voulait de l’aide, mais nous ne pouvions pas partir de l’hôpital. On lui a donné des brancards et elle est partie pour revenir avec le maximum de victimes. Puis les gens sont arrivés un par un, petit à petit. La première personne que j’ai vue, n’avait presque plus de mâchoire. Elle avait du recevoir une balle dans la joue. Elle était très ensanglantée mais très consciente. On l’a directement emmenée en réanimation. Elle avait aussi reçu des balles au niveau des membres mais son pronostic vital n’était pas engagé. Elle a du passer au bloc dans a soirée.

Saint-Louis étant un petit hôpital, ils nous envoyé des gens qui avaient reçu des balles mais dont le pronostic vital n’était pas engagé. Les gens étaient touchés au niveau du ventre, de la poitrine, mais ils étaient tous conscients. Nous devions savoir exactement où ils étaient touchés car ils avaient tous reçu plusieurs impacts de balles. On essayait de les déshabiller pour voir où étaient les impacts et évaluer le degré d’urgence.

Ce n’est pas tant le choc de voir les patients dans de tels états qui m’a marqué mais plutôt cette sensation de ne servir à rien. Nous ne sommes pas préparés à vivre de telles situations. Le stress nous fait perdre tout notre savoir. Je m’en voulais et j’en voulais à ma formation. On fait de la médecine moderne. Il faut que l’on ait toutes nos affaires sur nous pour pouvoir ausculter quelqu’un. On a un confort qui fait que lorsque l’on se retrouve face à ce genre de situation, on se sent un peu inefficace.

Nous faisions donc un travail d’équipe un peu à la chaîne. Celui qui avait le ciseau essayait d’enlever les vêtements de tout le monde. Un autre interne préparait les perfusions.

Beaucoup de gens sont venus nous aider. Il y avait des médecins qui habitaient dans le coin ou qui étaient encore à l’hôpital. Des infirmiers, des aide-soignants, des internes, des externes, sont venus nous prêter main forte. Tout le monde travaillait bien et respectait le travail des autres. Il y avait une ambiance solennelle.

Vers 4h du matin, il n’y avait presque plus personne.

 

“500 Parisiens se sont pris une balle. C’est du jamais vu”

Très vite dans la soirée, Dr Bernard Jomier, médecin généraliste en charge des questions de santé à la Mairie de Paris, a su que le bilan serait inédit. Aujourd’hui, il salue le dévouement des professionnels de santé mais s’inquiète pour l’avenir. A quoi faut-il se préparer ?

“Vendredi soir, j’étais chez moi. J’ai été contacté par la cellule de crise. J’ai compris qu’il y avait énormément de tués. On a su assez tôt dans la nuit que le bilan serait très lourd.

J’ai vraiment été touché d’apprendre très vite que les personnels des hôpitaux sont allés spontanément sur leur lieu de travail, avant même qu’ils soient appelés dans le cadre du Plan Blanc. C’est quelque chose…

500 Parisiens environ se sont pris une balle. C’est du jamais vu. Vous vous rendez-compte ? Malheureusement 132 sont décédés. Les autres auront pour certains des séquelles. Tous auront des séquelles psychologiques. A Saint-Louis, j’ai entendu un rescapé du Bataclan expliquer comment il a réussi à fuir, après avoir pris deux balles. Avec un sol jonché de corps. C’était très violent. Et le contrecoup sera très dur pour toutes ces personnes.

C’est un évènement sanitaire totalement inégalé. On n’imaginait pas, dans le cadre du Plan Blanc, avoir un jour 500 blessés par balle. La question qu’on se pose aujourd’hui c’est à quoi devons-nous préparer maintenant ? A quel type de prise en charge ?

Là, le système hospitalier a tenu le choc. Il y avait du matériel, du sang en quantité suffisante, les médecins, infirmières, les personnels, ils sont tous venus spontanément. Il a fallu faire tourner 6 blocs à la fois, quand on sait ce qu’est l’organisation d’un bloc. C’est extraordinaire. Cette fois, notre système hospitalier a fonctionné. Et ça, tout le monde le dit. C’est incroyable. A Saint-Louis, il y a eu 27 blessés en une heure et quart. Un toutes les trois minutes. A Saint-Antoine, 50 en deux heures et demie. Ce sont des rythmes très élevés. Et tout s’est agencé formidablement.

Mais à quoi doit-on se préparer ? Des gens ont été capables de causer 500 blessés par balle dans Paris… Qu’est-ce qu’ils sont capables de causer la prochaine fois ? Avec quel type d’armes ? Nous devons réfléchir à ça, à notre système de santé. Et c’est d’ailleurs que me disent les médecins depuis dimanche. Ce sont des questions qu’ils posent déjà. A quoi devons-nous nous préparer ? Nous allons entreprendre une réflexion sur ce sujet. Tout ce qu’il s’est passé va être analysé. Malheureusement, nous avons vécu cette expérience. Elle doit nous servir. Il faut imaginer quel type d’attaque peut avoir lieu demain dans notre ville et qu’est-ce que ça implique pour nos hôpitaux et pour les professionnels de santé.

Ils ont été très engagés, c’est touchant. Pourtant, j’ai l’habitude. Je connais le monde soignant, les hôpitaux, ma profession. Mais il y a un engagement fabuleux. Ils disent “C’est normal”, mais non ! Ils ont vraiment fait quelque chose qui sort de l’ordinaire. Qui est extraordinaire, au sens étymologique.”

 

“Nous avons eu beaucoup d’aides de médecins qui n’étaient pas de l’hôpital”

Le Dr Philippe Juvin, chef de service des urgences de l’hôpital Georges Pompidou, à Paris a témoigné au micro de France Bleu et du Figaro.

“J’ai reçu un appel à 23h m’informant du Plan Blanc (…) J’ai appelé les équipes chez elles pour leur dire de venir. J’ai aussi eu l’agréable surprise de voir que même ceux que je n’avais pas appelés sont venus. Mais aussi que ceux que je ne connaissais pas venaient. Des tas de médecins sont spontanément venus aux urgences pour nous proposer de nous donner un coup de main. Il y avait des médecins généralistes de Paris, un couple de médecins en vacances et dont l’hôtel est en face de l’hôpital. Il y avait aussi des anciens internes et des anciens externes. Nous avons eu une grande aide. A tel point que je crois que la moitié des médecins qui travaillaient dans mon service n’étaient pas de mon service. C’était des gens que je ne connaissais pas quelques heures auparavant.

Il ne s’est rien passé pendant 2 heures et puis vers 2 heures du matin, on a vu arriver brutalement 50 à 60 personnes toutes gravement atteintes par balles. Un quart avec un pronostic vital engagé.

Les blessures sont des blessures de guerre. Nous avons l’habitude de voir des blessures par armes à feu. Mais il n’y en a jamais plus d’une ou deux en même temps. Là, la caractéristique, c’est qu’à 2 heures du matin, on a vu arriver 30-40 ambulances d’un coup. Le jamais vu dont tout le monde parle, il est là. (…) C’est cette difficulté à gérer autant de victimes en même temps. D’autant que toutes sont urgentes. Quand ils arrivent on met en place un triage des patients en fonction de la gravité des patients. (…)

Nous étions prêts. Nous étions prêts au plan technique mais c’est une chose d’être prêt sur ce plan, les patients ont été pris en charge rapidement, mais c’en est une autre d’être prêts au plan humain. (…) Ce qui est frappant, à la différence de ce que l’on imagine dans de mauvaises séries américaines où on imagine que les gens arrivent en criant, c’est tout le contraire. C’est le silence absolu. Personne ne parle. Ils sont sidérés.

Les psychiatres qui sont à la disposition des patients et des familles le sont aussi pour les équipes soignantes qui vont aussi avoir besoin de se faire suivre.”

“Les gens étaient sans nouvelles de leurs proches, il y avait beaucoup d’énervement”

Pascal Pannetier est psychiatre à Metz. Référent régional des cellules d’urgences médico-psychologiques (Cump) du Grand Est, il est habitué à suivre psychologiquement les victimes de drames ou d’accidents. Vendredi soir, il a été appelé en renfort à Paris.

“Vendredi soir, je me suis mis en alerte dès que j’ai su pour les attentats. A Metz, nous sommes un renfort “zonal” de Paris en cas d’urgence. Lors de l’attentat à Charlie Hebdo, on s’était rendu compte que les équipes de Seine-Saint-Denis s’étaient occupées seules de la prise en charge psychologique et on s’était dit que ce n’était pas normal. C’est pourquoi cette fois-ci un appel de renfort a été lancé aux équipes de Lille ou de Nantes par exemple. Etant donné l’ampleur, il a également fallu qu’on parte.

Dans la nuit, nous sommes donc partis à Paris avec une voiture du Samu. Je suis arrivé le samedi matin, et je me suis occupé de l’accueil à la Pitié-Salpêtrière, dès six heures du matin. A ce moment-là nous n’avions pas encore de listes de blessés, ni de listes des personnes décédées. Il y avait un afflux de personnes, des victimes, des témoins et des familles qui étaient sans nouvelles d’un proche. Nous n’en étions pas encore au stade de l’accompagnement psychologique. Les gens voulaient surtout des informations. Notre tâche était de les accueillir, d’essayer de les informer, c’était presque administratif. Mais il fallait qu’on soit présents avec ces personnes, au cas où.

La particularité des attentats de vendredi, c’est que les premiers secours se sont faits dans des zones non sécurisées. Lorsque les premiers smuristes sont arrivés sur les lieux, tous les terroristes n’étaient pas neutralisés. Donc, beaucoup de blessés n’ont pas été soignés sur place et ont été évacués, parfois sans papiers d’identité. La prise en charge des victimes a été très différente de d’habitude, c’était un travail de guerre, il fallait aller le plus vite possible. C’est pour cela que beaucoup de blessés graves n’ont pas pu être identifiés. Il y a eu un flottement. Et tous ceux qui étaient à la recherche d’un proche étaient en manque d’information et en souffrance.

L’ambiance samedi matin à la Pitié-Salpêtrière était donc très particulière. Il y avait beaucoup d’énervement, d’excitation parmi les personnes qui recherchaient des proches. Beaucoup étaient hostiles. Il a fallu aller à leur rencontre, se mettre à leur disposition et gagner leur confiance.

Pour toutes ces victimes, la prise en charge psychologique se fait en trois temps. Dans l’immédiat les gens revenaient du monde des morts. Ils ont vu les gens mourir à leurs côtés, certains se sont cachés sous les cadavres… A ce moment-là, la seule chose que nous avions à faire était de les accueillir, en humanisant leur prise en charge. Dans la période post-immédiate, c’est-à-dire les trois quatre jours qui suivent, ils vivront des insomnies, des cauchemars, ils reverront sans cesse les scènes. Après cette période certains souffriront de stress post-traumatique et là, ils auront besoin d’une prise en charge à court, moyen voire long terme.

Je suis resté trois heures sur place, puis les équipes parisiennes ont pris le relais notamment à l’Ecole militaire. De retour à Metz, une dizaine de personnes qui étaient à Paris vendredi pour le concert et qui ont vécu les attentats ont été suivis au service de psychiatrie. C’est une fois qu’ils étaient de retour chez eux, loin de Paris, qu’ils ont ressenti le besoin d’être suivi psychologiquement. Nous avons aussi beaucoup de demandes de consultations. Notamment des clubs de foot qui étaient au Stade de France qui nous ont demandé de voir les enfants qui étaient très émotionnés par ce qui s’était passé.”

 

Source :
www.egora.fr
Auteur : A.B.