Samedi, on apprenait que l’ancien urgentiste Nicolas Bonnemaison avait fait une tentative de suicide, une semaine jour pour jour après le verdict de son procès en appel pour sept cas d’euthanasie. Cette affaire, très médiatique, n’a pas manqué de vous faire réagir. Très mitigés sur les actes du Dr Bonnemaison, vous êtes nombreux à exprimer votre colère contre “l’acharnement judiciaire” dont il a été victime. Voici une sélection de vos commentaires.
 

 

Les faits

En août 2011, Nicolas Bonnemaison, 50 ans, médecin du Centre hospitalier de la Côte basque, à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), soupçonné d’euthanasie active sur au moins quatre patients âgés, est placé en garde à vue. Après une alerte lancée par des membres du personnel soignant, il est accusé d’avoir injecté entre mars 2010 et juillet 2011 des produits létaux à des patients âgés, incurables, aux traitements arrêtés, afin d’abréger leurs souffrances et leur vie. Le médecin est mis en examen, mais libéré. Il déclare ne pas regretter son geste et avoir pris le problème de l’euthanasie “à bras le corps”.

Quelques jours plus tard, le Conseil de l’Ordre des médecins des Pyrénées-Atlantiques condamne l’euthanasie et parle d’”homicide volontaire”. En janvier 2013, il est radié par le Conseil régional de l’Ordre des médecins, décision confirmée un an plus tard par le Conseil national.

Le procès pénal de Nicolas Bonnemaison s’ouvre en juin 2014 à la Cour d’assises des Pyrénées-Atlantiques à Pau. Il est jugé pour avoir donné la mort à sept patients. L’accusation avait requis 5 ans de prison, avec un éventuel sursis sur l’intégralité mais le jury populaire acquitte l’ancien urgentiste. Le parquet général fait appel une semaine plus tard.

Nicolas Bonnemaison demande alors au Conseil d’État la révision de sa radiation, qui refuse. Un recours est toujours en cours devant la Cour européenne des droits de l’Homme.

Le 24 octobre dernier, Nicolas Bonnemaison est condamné en appel à deux ans de prison avec sursis par la Cour d’assises de Maine-et-Loire, pour avoir délibérément donné la mort à une patiente de 86 ans en avril 2011, mais il est acquitté pour les six autres décès. L’avocat général avait requis 5 ans avec sursis. Quelques jours plus tard, il décide de renoncer à un pourvoi en cassation contre l’arrêt pénal, mais se pourvoit contre l’arrêt civil, qui le condamne 30 000 euros de dommages et intérêts au fils et à la belle-fille de Françoise Iramuno. Il demande une révision de sa radiation de l’Ordre des médecins.

Samedi, dans la matinée, Nicolas Bonnemaison a été retrouvé inconscient dans son véhicule, dans une forêt des Landes. Il a tenté de se suicider en prenant des médicaments et en s’intoxiquant aux gaz d’échappement. Après être resté deux jours dans un état critique, son état est aujourd’hui stable.

 

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Source :
www.egora.fr
Auteur : A.B.