La prise en charge des patients a évolué. Elle s’est complexifiée, particulièrement dans la prise en charge des polypathologies. Le métier de médecin généraliste a également muté tant dans sa formation que dans sa pratique. Dès lors a émergé, pour l’ensemble des acteurs, la nécessité de remettre à plat la valeur de l’acte. Le comité directeur de l’UNOF-CSMF rappelle ainsi que la convention médicale nationale, signée par les organisations représentatives des médecins libéraux et les caisses d’assurance maladie, décrivait dans son article 25, les trois piliers de la rémunération du médecin : paiement à l’acte, par forfait et sur objectifs de santé publique. La rémunération à l’acte, principe fondateur de l’exercice libéral restait prépondérante et « dans l’attente de la mise en place de la CCAM clinique d’ici le 31 décembre 2012, des consultations à haute valeur ajoutée de santé publique sont instituées » (Conférence HCAAM). L’UNOF-CSMF constate que l’assurance maladie n’a pas respecté le contrat signé paritairement.

En conséquence, en l’absence d’ouverture de négociations tarifaires – concernant la revalorisation de l’acte de base de la consultation et la mise en place d’une classification des actes médicaux avec valorisation des actes en fonction de leur contenu – l’UNOF-CSMF appelle les médecins généralistes à dire NON aux consultations lourdes rémunérées 23€ et appelle les médecins à informer les patients afin que ceux dont les soins nécessitent une prise en charge spécifique puisse reprendre RDV au-delà d’un motif de consultation, ce en dehors de tout contexte d’urgence. Bien évidemment, il ne s’agit en aucune façon de sanctionner les patients mais bien de préserver la qualité et la sécurité des soins. Le temps imparti pour une prise en charge complexe n’étant pas le même que celui d’une prise en charge dans le cas d’une pathologie simple.

Si donc le patient fait, en connaissance de cause, le choix d’une consultation longue, le tarif sera adapté au contenu de la consultation. Les patients seront directement informés grâce à une information adaptée et affichée dans les cabinets médicaux.

Tiers payant généralisé : l’UNOF-CSMF maintient son appel à la désobéissance civile.
Au 11 avril, l’UNOF-CSMF a pris acte de la volonté du gouvernement d’imposer le tiers payant coute que coute. Si nous avons toujours été en faveur d’un tiers payant social, nous, UNOF-CSMF, premier syndicat de médecins généralistes, sommes contre la généralisation du tiers payant et son caractère obligatoire. Ce cadeau fait aux assurances complémentaires est au détriment de notre système de santé solidaire. L’UNOF, au sein de la CSMF, maintient son appel à la désobéissance civile aux médecins généralistes pour qu’ils n’appliquent le tiers payant que s’il est justifié socialement.

L’UNOF-CSMF apporte un soutien total aux médecins généralistes de Roanne
Face à une loi de santé qui ne va faire que détériorer encore plus les conditions d’exercice des médecins généralistes confrontés déjà à de nombreuses tâches administratives, les médecins généralistes du territoire de Roanne ont décidé de fermer l’ensemble de leurs cabinets médicaux pendant 3 jours.
L’UNOF-CSMF soutient ce mouvement qui n’a pour but que de sauver la médecine générale libérale.

P.J. : affiches

UNOF.au dela d’un motif.affiche 1.pdf

UNOF.au dela d’un motif.affiche 2.pdf

 

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Dr Béatrice FAZILLEAUD, Secrétaire Générale : 06.82.01.57.08


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