50 000 médecins et futurs médecins ont manifesté le 15 mars pour dire NON à un projet de loi qui sacrifie la Santé des français au nom d’une idéologie.

Chacun des manifestants était en droit d’attendre une prise en compte de cette mobilisation exceptionnelle par le gouvernement soit par des modifications majeures de ce projet de loi demandées par l’ensemble des syndicats médicaux, soit par un retrait pur et simple du projet de loi.

L’UNOF-CSMF, premier syndicat de médecins généralistes libéraux, dénonce la fuite en avant dans laquelle s’est engagée ce gouvernement avec une Ministre de la Santé qui demande une procédure accélérée pour faire voter sa loi et éviter ainsi un débat démocratique tout en accusant les médecins d’être « méchants » avec elle, et un Premier Ministre qui annonce une Conférence de Santé qui ne se tiendra qu’après le vote de la loi !

Toutes les mesures annoncées par ce gouvernement montrent que l’idéologie l’emporte sur la raison :
– Destruction du métier de médecin généraliste,
– Abandon de l’assurance maladie au profit des complémentaires de santé avec pour corollaire la perte de la liberté de choix de son médecin par le patient, la perte de la liberté de prescription pour son patient par le médecin,
– Prélèvements automatiques sur les comptes bancaires des français pour permettre la mise en place du tiers-payant généralisé,
– Mise en faillite des cliniques pour privilégier les hôpitaux publics,
– Et pire, la mise en danger du secret médical.

Pendant ce temps, et alors que les médecins généralistes ont permis pour la 4ème année consécutive une sous-réalisation de l’Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie (ONDAM), soit au total plus de 2 milliards d’euros d’économies, le gouvernement continue à mépriser les médecins généralistes en refusant de revaloriser la consultation de médecine générale alors qu’il n’hésite pas à donner 700 millions d’euros, l’équivalent de 3 euros sur le C, aux hôpitaux publics qui ont fait des emprunts toxiques !

L’UNOF-CSMF dénonce une politique de santé qui se fait contre les français et contre les médecins généralistes libéraux.

L’UNOF-CSMF, face à ce gouvernement sourd et aveugle, appelle à une « Journée Santé Morte » le 31 mars, jour de début du débat sur le projet de loi de santé à l’Assemblée Nationale avec fermeture des cabinets médicaux et grève de la permanence des soins du 30 mars à 20h au 1er avril 8h. Malgré la multiplication des amendements déjà déposés, ce débat sera limité à une semaine !

L’UNOF-CSMF demande l’abandon du projet de loi de santé et la mise en œuvre d’une véritable politique de santé qui donne les moyens aux médecins généralistes libéraux de prendre en charge la santé de la population française et d’assurer la coordination des autres professionnels de santé libéraux pour des prises en charge efficientes.

L’UNOF-CSMF appelle l’ensemble des médecins généralistes libéraux à poursuivre la grève administrative (déclaration MT, arrêt de travail, …) sans pénaliser leurs patients par la grève de télétransmission (quelques feuilles de soins papiers quotidiennes par médecin suffisent à maintenir l’embolisation des CPAM) et à refuser de recevoir dans leurs cabinets les délégués de l’assurance maladie et les médecins conseils.

L’UNOF-CSMF prévient que « la politique de l’autruche » menée par ce gouvernement qui ne voit rien et n’entend rien va lui attirer de graves déboires car le mouvement des médecins généralistes ne faiblira pas et chaque consultation est un moment privilégié pour expliquer aux français ce que cache ce projet de loi.

Contacts presse :
Dr Luc DUQUESNEL, Président : 06.85.66.67.19
Dr Béatrice FAZILLEAUD, Secrétaire Générale : 06.82.01.57.08