Dans les années 80, au fin fond de l’Ontario, au Canada, vit une petite communauté sectaire de 12 adultes. Leur chef, Roch Thériault, qui se fait appeler “Moïse”, garde tout le monde sous son emprise. Psychopathe, alcoolique, sadique, il a pris l’habitude de se prendre pour un chirurgien. Sa plus sanguinolente intervention coutera la vie à l’une de ses épouses. Il lui a arraché l’intestin avec un couteau.
 

 

Roch Thériault est l’un des gourous les plus sadiques de l’histoire. Dès 1977, ce Canadien d’une quarantaine d’année fonde une petite communauté essentiellement composée de femmes, dont il abuse aussi bien sexuellement que mentalement. Alcoolique, il est capable de tout dès lors qu’il est ivre. Et l’un de ses passe-temps favori est de se prendre pour un chirurgien. Persuadé d’être la réincarnation de Moïse, il assure pouvoir guérir tous les maux de ses disciples.

Parmi ses nombreuses exactions, il tue un enfant de trois ans en pratiquant une circoncision ou encore il émascule un de ses disciples, en obligeant toute la communauté à regarder. Sa première épouse, Gabrielle, aura fait deux fois les frais des lubies sanguinaires du gourou. Un jour alors qu’elle est affectée d’une descente d’organes, il tente de repousser son utérus à coup de poing, puis, faute de résultat, il attache une ficelle et tire dessus. La jeune femme finit à l’hôpital où elle subit une hystérectomie. Mais cela ne l’empêchera pas de revenir auprès de son mari. Et, quelques années plus tard, alors qu’elle souffre d’un doigt, Thériault l’ampute… de tout le bras. S’ensuit une terrible gangrène que l’apprenti médecin soigne en coupant la chair aux ciseaux. Finalement, Gabrielle parvient à s’enfuir. En 2009, alors qu’elle a refait sa vie, elle publie un livre, L’alliance de la brebis : Rescapée de la secte de Moïse, dans lequel elle raconte ces années d’horreur.

 

Il entreprend un lavement à l’aide d’un mélange de mélasse, d’huile et d’eau

Solange, autre épouse du prétendu Moïse n’a pas eu la même “chance”. En 1988, celle que le gourou surnomme “sa Rachel”, est prise de maux d’estomac. Il faut l’opérer. Pour l’occasion, Thériault s’habille d’une longue tunique rouge et d’une couronne. Il ordonne à sa femme de se mettre nue et de monter sur la table. Pour commencer, il entreprend de lui faire un lavement à l’aide d’un mélange de mélasse, d’huile et d’eau, qu’il injecte avec un clystère. Pour que l’effet soit plus rapide, il ne manque pas de la bourrer de coups de poings dans le ventre. Eveillée, Solange ne résiste pas.

Ensuite, il s’attaque à la gorge et y introduit un tube métallique. Les disciples, qui assistent à l’opération, sont invités, un par un à souffler dedans. Roch Thériault attrape ensuite un couteau et ouvre le ventre de Solange. Il soulève l’intestin, puis en coupe un morceau d’une dizaine de centimètres. L’opération est terminée. En guise de convalescence, la jeune femme est invitée à se plonger dans l’eau glacée. Elle meurt dans la nuit.

 

Il se masturbe sur sa dépouille, dans l’espoir qu’elle reprenne vie

Thériault vit ce décès comme un échec. Déprimé, il est pris d’envies suicidaires et avale une boîte d’analgésiques. Mais le gourou survit, ce qui le persuade un peu plus qu’il est un être hors norme et que Dieu n’a pas du tout envie de le rappeler à ses côtés. Puis il entre dans des délires macabres : il prétend que l’âme de sa défunte épouse a trouvé refuge en lui, qu’il attend son enfant et qu’il pourrait être capable de la ramener à la vie. Il demande donc qu’on exhume son corps, qu’on lui ouvre le ventre pour nettoyer ses organes avec du vinaigre. Pendant plusieurs jours, il se masturbe sur sa dépouille, dans l’espoir qu’elle reprenne vie. Mais c’est un échec. Résigné, Roch Thériault se décide à faire incinérer Solange. Mais avant, il offre à chacun de ses adeptes un bout d’os… En souvenir.

Entre 1977 et 1989, “Moïse” Thériault garde dix femmes, deux hommes et quelques enfants sous son emprise. En 1989, le psychopathe est arrêté et condamné à la prison à vie pour le meurtre de Solange. Trois de ses huit épouses viennent régulièrement le voir en prison. En février 2011, à 63 ans, il est retrouvé mort dans sa cellule. C’est son codétenu qui l’a assassiné.

 

Source :
www.egora.fr
Auteur : A.B.

 

[Avec Lepoint.fr, Lapresse.ca et ici.radio-canada.ca]