L’UNOF-CSMF, premier syndicat de médecins généralistes libéraux, constate, qu’une fois de plus, le métier de médecin généraliste est en très grand danger.
Tout d’abord, le projet de loi de santé définit un exercice en pratique avancée accessible aux paramédicaux et, sans attendre le débat du projet de loi au Parlement, Marisol Touraine a confié le pilotage des travaux sur l’exercice en pratique avancée des professionnels paramédicaux à la sous-directrice par intérim des ressources humaines du système de santé à la direction générale de l’offre de soins (DGOS).
L’UNOF-CSMF s’interroge : de qui se moque-t-on ? Après avoir assuré à ceux qui voulaient y croire que le médecin généraliste serait le pivot du parcours de soins, on s’emploie sans même attendre la discussion des textes législatifs, à dépecer les compétences du médecin généraliste. L’UNOF-CSMF s’interroge : Qu’a donc fait la médecine générale à la nation pour justifier la destruction de son métier ?
Ensuite, Laurence Rossignol, considérant que « les médecins de ville viennent dans les EHPAD parfois simplement pour renouveler l’ordonnance, souvent sur la proposition du médecin coordonnateur », propose d’élargir la capacité de prescription des médecins coordonnateurs.
L’UNOF-CSMF considère cette mesure comme une première étape avant d’interdire aux médecins généralistes de continuer à suivre leurs patients en EHPAD (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes).
L’UNOF-CSMF s’interroge : Comment peut-on décider de priver le patient fragilisé, devenu résident, de toute son équipe de soignants libéraux auxquels il était habitué à domicile sans prendre le risque de le déstabiliser davantage ? Que devient la relation patient-médecin traitant ?
L’UNOF-CSMF rappelle que, si le travail du médecin généraliste ne se résume pas à la rédaction d’un renouvellement d’ordonnance, il n’est pas non plus dans les fonctions du médecin coordonnateur de convoquer son confrère libéral.
L’UNOF-CSMF s’interroge : Après avoir supprimé les certificats d’aptitude à la pratique sportive qui étaient le seul moyen existant – sans le remplacer – de faire de la prévention, après avoir mis en place une commission supplémentaire sur les délégations de tâche ou de compétence, on veut supprimer l’activité des généralistes en EHPAD.
L’UNOF-CSMF dit « TROP, c’est TROP ! » et appelle tous les médecins généralistes à manifester leur exaspération en fermant leurs cabinets du 24 au 31 décembre 2014.
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