Le 16 octobre 2014, le Comité Directeur de l’UNOF-CSMF a appelé l’ensemble des médecins généralistes libéraux à fermer leurs cabinets médicaux du 24 au 31 décembre 2014.

Depuis, non seulement l’ensemble des syndicats représentatifs des médecins généralistes a appelé à participer à ce mouvement du 24/31, mais c’est la presque totalité des syndicats de médecins libéraux qui s’y associent. En effet, même si des revendications peuvent différer en fonction des spécificités de chaque spécialité médicale, la médecine libérale est malade et la future loi de santé va lui donner le coup de grâce.

Les revendications des médecins généralistes libéraux de l’UNOF-CSMF sont claires :
– Arrêt du démantèlement de la médecine générale : vaccinations réalisées dans les pharmacies, prise en charge des maladies chroniques confiée à des infirmières cliniciennes, consultation annuelle d’aptitude au sport supprimée alors qu’en l’absence de politique de prévention, cette consultation était souvent la seule occasion de réaliser une véritable consultation de prévention.
– Respect du temps médical et suppression des tâches administratives (refus de mise sous accord préalable pour des prescriptions courantes).
– Opposition totale au tiers-payant obligatoire généralisé avec son surcroit de travail administratif et son règlement des actes totalement dépendant du bon vouloir des caisses d’assurance maladie.
– Des honoraires correspondant à une rémunération digne prenant en compte les consultations de plus en plus complexes réalisées par les médecins généralistes et qui donnent les moyens de pratiquer une médecine générale de qualité.

L’UNOF-CSMF, 1er syndicat de médecins généralistes libéraux, ne s’associera pas à un « Front fourre-tout » qui pourrait réunir des syndicats et des organisations professionnelles qui préfèrent la médecine générale salariée plutôt que libérale, d’autres qui sont favorables au tiers-payant obligatoire généralisé et qui transfèrent sans complexes des compétences médicales à d’autres professionnels de santé, des adeptes de la recertification médicale qui veulent imposer aux médecins généralistes une nouvelle validation de leur droit d’exercer tous les 5 ans, des partisans d’une formation médicale continue confiée aux universitaires.

N’est-ce pas ce même « Front fourre-tout » qui, le 23 septembre 2013, remerciait la Ministre de la Santé sur le contenu de la Stratégie Nationale de Santé dont découle le Projet de Loi de Santé qui condamne la médecine générale libérale ?

Alors que l’heure de la mobilisation générale a sonné, l’UNOF-CSMF n’ira pas perdre son âme ni celle des médecins généralistes libéraux dans un front fait de bric et de broc dont l’ambition ne pourra être la défense de la médecine générale libérale.

Les revendications des médecins généralistes libéraux sont claires. Leur exaspération fait place à la colère.

La fermeture des cabinets médicaux du 24 au 31 décembre 2014 n’est pas une fin en soi. C’est, comme en 2002, une étape dans un mouvement national qui doit permettre de sauvegarder la médecine générale libérale et lui donner les moyens indispensables à des soins de qualité.

Contacts presse : Dr Luc DUQUESNEL, Président : 06.85.66.67.19
Dr Béatrice FAZILLEAUD, Secrétaire Générale : 06.82.01.57.08