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Lettre hebdomadaire des généralistes de la CSMF n°665

Défendez une médecine libérale et sociale :

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Un C à 23€ repoussé à janvier 2011 mais pris à l’appel de l’UNOF-CSMF dès mars 2010, un C indigne pour les compétences du médecin généraliste et les responsabilités prises dans le parcours de santé du patient…

Les gouvernements successifs ont fait le choix de ne pas reconnaitre les compétences du médecin généraliste, celui qu’il nomme le pivot du système de santé.

Ils ont fait le choix de ne pas faire de la qualité des prises en charge en santé, une priorité.

Nos patients s’en étonnent, c’est encore 23 ?



Le fait de la semaine : Projet de loi de santé en Conseil des Ministres : tiers payant obligatoire généralisé : surcharge administrative, retard de paiement… : chacun sait ou devrait savoir que le tiers payant social existe déjà et que les actes lourds sont déjà en tiers payant ! Pourquoi un tel acharnement idéologique ? L’Etat n’a pas les moyens de financer ses idéologies et a décidé de charger, une fois de plus, la barque du médecin généraliste.

L’UNOF-CSMF, premier syndicat de médecins généralistes libéraux, a pris connaissance d’une étude sur le tiers-payant réalisée pendant plus de 4 ans dans un cabinet médical de groupe de Tourcoing, pratiquant un taux de tiers-payant important de 72% pour des raisons populationnelles.

L’UNOF-CSMF constate que cette étude confirme les effets pervers de la mise en place du tiers-payant généralisé obligatoire, que l’UNOF-CSMF dénonce depuis plusieurs mois :
- L’augmentation des tâches administratives : 20 heures par semaine consacrées au tiers-payant, pour un cabinet de 5 médecins,
- Le non-respect dans 50% des cas, des délais de paiement des actes des médecins généralistes en cas de dispense d’avance des frais ; ce délai peut aller du double de celui annoncé par le rapport de l’IGAS fait à la demande de la Ministre de la Santé, et jusqu’à 3 ans.

L’UNOF-CSMF s’interroge sur le devenir économique des cabinets de médecins généralistes quand on sait que 60% des médecins généralistes n’ont pas de secrétariat physique et qu’il faudra gérer un tiers-payant généralisé avec plus de 400 mutuelles…lire la suite

L’UNOF-CSMF demande que l’enveloppe qui était destinée à la mise en place du tiers payant soit immédiatement consacrée à la revalorisation des actes de consultation de médecine générale avec, dans un premier temps, un C à 25€, afin de ne pas laisser perdurer une situation devenue indigne pour le service rendu par les médecins généralistes à la population.

Le budget santé est contraint, le coût du tiers payant est certain, la priorité doit-elle être donnée à l’idéologie ou aux soins ?

Dr Luc DUQUESNEL, Président UNOF-CSMF

Dr Béatrice FAZILLEAUD, Secrétaire Générale UNOF-CSMF

 



Focus : revenus des médecins généralistes : la croissance du pouvoir d’achat des médecins généralistes a été nulle depuis 2002

L’UNOF-CSMF, premier syndicat de médecins généralistes libéraux, a pris connaissance de l’ouvrage édité par la Mutualité Française : « Revenu des professions de santé ». Les auteurs démontrent que la croissance du pouvoir d’achat des médecins généralistes a été nulle depuis 2002.Le revenu des généralistes libéraux français est plus faible que dans les autres pays développés à niveau de richesse comparable (le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Irlande, le Danemark, le Canada ou la Belgique). L’auteur souligne que 23 € la consultation, c’est quatre fois moins qu’aux Etats-Unis où la rémunération d’une consultation est d’environ 130 $ (100€).

Alors que des négociations pluri-professionnelles sont en cours pour instaurer une médecine de parcours, l’auteur de l’ouvrage, Jean de Kervasdoué, économiste de la santé, affirme : « prétendre que le médecin traitant, honoré au prix où il l’est, va jouer un rôle de coordinateur attentif et précis, payable et corvéable à merci, cherchant pour chacun de ses malades à toute heure, le bon chirurgien ou le bon radiologue, c’est se moquer du monde… ».

L’UNOF-CSMF appelle les médecins généralistes à dire STOP : « non, nous ne sommes plus corvéables à merci ! »



Mise au point : Accessibilité : une loi de 2005, une obligation au 1er janvier 2015 :

Dans tous les cas, une déclaration à faire avant le 31 décembre 2014…

Document utile : « Les locaux des professionnels de santé : réussir l’accessibilité » : document. Gouv.fr

Lire le communiqué et la motion de la CSMF sur l’accessibilité des cabinets médicaux.



Observatoire de la Convention :

PRADO orthopédie par la caisse d’assurance maladie : Quelle place pour le médecin traitant ? Quelle responsabilité pour le médecin traitant ? Témoignage…

Hier, ouverture de ma boite mail et surprise !… j’apprends que l’un de mes patients est bénéficiaire du Prado orthopédie pour la mise en place d’une prothèse de hanche… alors je me dis, cette personne vit seule à domicile…il faut que j’aille la voir rapidement car je sais que dans ce protocole, elle a dû sortir plus tôt qu’habituellement après cette intervention ; heureusement… ce jour, j’ai ouvert ma boite mail…mais, qui est cette personne qui m’écrit à moi… médecin ? ma boite mail est une boite perso non sécurisée.

Ce matin, une note de mon secrétariat médical : un appel urgent de mon patient, bénéficiaire du protocole Prado « programme d’accompagnement retour à domicile » : douleurs, questions, angoisse…

A domicile, je constate que le conseiller de l’Assurance Maladie lui a remis une belle carte de RDV avec le nom de ses nouveaux correspondants qu’il a pu choisir ou que le conseiller l’a aidé à choisir : pas le nom du médecin traitant…

Fermée sur le buffet de la salle à manger, il y avait une lettre pour le médecin traitant…

Une intervention programmée, un courrier de coordination pour le chirurgien, un courrier de coordination pour l’anesthésiste, un Prado orthopédie et … une sortie un samedi mais…en fin de matinée…car le patient a précisé que les pharmacies, l’après midi, seraient peut être fermées…

Un passage en service de soins de suite et de rééducation après une prothèse de hanche coûte 4 800 euros contre 1 100 euros pour une prise en charge en ville.

Quelle place pour le médecin traitant ?

Quelle responsabilité pour le médecin traitant prévenu par mail ?


Accompagner les sorties à domicile c’est surement très bien… Anticiper les sorties, c’est encore mieux… mais anticiper la sortie avec le médecin traitant est surement beaucoup mieux !



Formation : DPC : un décret, un arrêté : l’Etat oblige et l’Etat se désengage financièrement de la formation !

Un décret pour un mot ! Dans le décret n° 2014-1138 du 7 octobre 2014 relatif à l’organisme gestionnaire du développement professionnel continu : les mots : « finance le développement professionnel continu » sont remplacés par les mots : « concourt au financement du développement professionnel continu ».

Qui va financer l’obligation de formation continue ? Le médecin généraliste avec un C à 23 € ?

Lien vers le décret et Lien vers l’arrêté



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