L’UNOF-CSMF, premier syndicat de médecins généralistes libéraux, salue la volonté de la Ministre de la Santé de ne pas remettre en cause le volontariat pour la permanence des soins ambulatoire (PDSA).

L’UNOF-CSMF, grâce au combat qu’elle a mené en 2002, a permis de libérer les médecins généralistes libéraux de l’esclavage de la permanence des soins obligatoire et non rémunérée.

L’UNOF-CSMF met en garde tous ceux qui seraient tentés de remettre en cause ce volontariat dans le cadre du « service territorial de santé au public » de la future loi de santé en 2015.

L’UNOF-CSMF s’opposera au retour du bagne pour les médecins généralistes libéraux, menés à la baguette par les directeurs d’Agences Régionales de Santé (ARS) au motif que les hôpitaux publics sont dans l’incapacité de réguler l’accès à leurs services d’urgence.

L’UNOF-CSMF salue la volonté de la Ministre d’étendre l’expérimentation qui a déjà fait ses preuves dans certains départements et qui consiste à pouvoir utiliser un transport sanitaire pour acheminer des patients vers le lieu de consultation du médecin de garde.

Concernant l’augmentation incessante des passages aux urgences, l’UNOF-CSMF rappelle que celle-ci date de bien avant 2004 et qu’elle n’a donc rien à voir avec la mise en place du volontariat.

Si ces passages aux urgences constituent en effet une véritable gabegie financière, l’hôpital en porte seul la responsabilité car il refuse de mettre en place une organisation efficiente et régulée comparable à celle mise en place par les médecins généralistes libéraux.

L’UNOF-CSMF a fait en 2013 un ensemble de propositions permettant une meilleure utilisation de notre système de santé aux heures de la permanence de soins parmi lesquelles :
– Un numéro d’appel national dédié à la PDSA différent du 15,
– La possibilité de pratiquer un tiers-payant intégral remboursé par l’assurance maladie,
– La possibilité, pour les départements ou les régions qui le souhaitent, de bénéficier d’un système d’information dédié à la régulation des appels de médecine générale et permettant la régulation délocalisée.

Or, non seulement aucune de ces mesures n’est reprise dans l’avant-projet loi de santé, mais, dans de nombreuses régions, les médecins généralistes nous signalent des attaques en règle menées par les ARS contre leurs organisations de PDSA et leur financement :
– Suppression sans concertation de certaines tranches horaires de PDSA pour les confier à l’hôpital,
– Suppression d’une régulation libérale régionale en Midi-Pyrénées,
– Impossibilité de mettre en place un système d’information dédié à la PDSA (depuis 2 ans dans la région Champagne-Ardenne et dans d’autres départements),
– Remise en cause de la rémunération des médecins régulateurs en Aquitaine.

Toutes ces remises en cause par les ARS d’organisations efficientes mises en place par les médecins généralistes, ou l’impossibilité de les faire évoluer, ne peuvent que contribuer à ce que les médecins généralistes deviennent non volontaires pour participer à la PDSA.

L’UNOF-CSMF demande au gouvernement de préserver ces acquis fondamentaux des médecins généralistes libéraux et prévient qu’il s’exposerait à un conflit majeur s’il envisageait d’y porter atteinte.


Contacts presse :

Dr Luc DUQUESNEL, Président : 06.85.66.67.19
Dr Béatrice FAZILLEAUD, Secrétaire Générale : 06.82.01.57.08