L’état des lieux de la démographie médicale 2013 publié par le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) montre une réduction de 6,5% de l’effectif des médecins généralistes depuis 2007, avec de fortes disparités en particulier au sein des grandes métropoles, comme Paris qui perdent jusqu’à 21,4% de généralistes sur cette période. Pour l’UNOF-CSMF, ces chiffres traduisent la réalité du malaise des médecins généralistes. Le secteur 1 dans lequel ils exercent pour la plupart, est aujourd’hui un repoussoir. L’autre aspect très préoccupant concerne aussi bien les villes où le coût de l’immobilier professionnel cumulé au coût de l’exercice entraîne une fragilisation des cabinets et incite au départ de nombreux médecins généralistes qui n’arrivent plus à assumer leurs charges de fonctionnement, que les campagnes où ce sont les collectivités territoriales qui doivent financer les lieux d’exercice des médecins généralistes.

Les médecins généralistes en sont réduits à diminuer leur temps de secrétariat, voire à le supprimer, alors que les secrétaires doivent jouer un rôle de plus en plus important dans l’aide accordée aux patients, facilitant ainsi le parcours de soins.

L’UNOF-CSMF, premier syndicat de médecins généralistes libéraux, estime que le blocage de la valeur de la consultation du médecin généraliste à 23 €, que les retards de mise en œuvre de la CCAM clinique et que le gel de forfaits de structure saupoudrés selon le bon vouloir des ARS à de rares expérimentations, sont les principaux motifs de cette désertion des centres villes et de la campagne, et progressivement de la désertion de la médecine générale.

C’est pourquoi l’UNOF-CSMF exige une reconnaissance forte et urgente des médecins généralistes, qui implique une revalorisation financière significative, afin qu’ils puissent rester présents sur tout le territoire pour assumer leurs nouvelles responsabilités dans la médecine de parcours et les équipes pluri-professionnelles de soins.

La médecine de ville a encore permis à l’Assurance Maladie de dépenser moins que prévu en 2013, à hauteur de 1,1 milliard d’Euros. L’UNOF-CSMF y discerne les marges de manœuvre financière pour engager immédiatement la revalorisation de la médecine générale. L’UNOF-CSMF se refuse à ce que les médecins généralistes et, au-delà leurs patients, soient victimes de l’absence perpétuelle de réforme des modalités de financement de l’Assurance Maladie qui conduit aujourd’hui à creuser les déficits. La vocation des efforts de maîtrise n’est pas de financer le déficit, mais de financer les revalorisations et les avancées de la médecine de ville. Les revalorisations ne peuvent plus attendre.

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