L’UNOF-CSMF, premier syndicat de médecins généralistes libéraux, dénonce les propos inacceptables tenus par SAMU de France dans le cadre de la mission parlementaire sur la permanence des soins à l’encontre des médecins libéraux et plus particulièrement les médecins généralistes.

Pour l’UNOF-CSMF, de tels propos témoignent de l’extraordinaire mépris de SAMU de France pour le travail accompli par les médecins généralistes libéraux qu’il considère comme des supplétifs.
L’UNOF-CSMF rappelle que les médecins généralistes ne sont ni à la botte du SAMU ni à celle des hôpitaux et que le travail qu’ils accomplissent dans le cadre de la PDS ambulatoire et de la régulation, le soir, les nuits, les week-ends, et les jours fériés est une activité qu’ils accomplissent de façon volontaire, en plus de leurs heures de travail à leur cabinet, sans repos compensateur.

L’UNOF-CSMF estime que l’implication des médecins généralistes libéraux dans la PDS ambulatoire mérite non seulement le respect, mais surtout qu’ils devraient en être remerciés, et non critiqués comme c’est le cas par SAMU de France et certains autres, car aucune autre profession, dans la France des 35 heures, ne donne autant sur son temps personnel et sans repos compensateur indemnisé.

S’agissant des maisons médicales de garde, l’UNOF-CSMF rappelle qu’elles ont largement démontré leur efficience car leur accès est régulé et seuls les patients dont l’état de santé le nécessite y accèdent. Sur ce sujet, SAMU de France préfère avancer des contrevérités pour tenter de dissimuler la gabegie financière que représentent les services d’urgence, véritable poule aux œufs d’or pour les hôpitaux grâce à la tarification à l’activité plutôt que de reconnaître l’efficacité du système de garde performant mis en place par les médecins généralistes et qui devrait lui servir de modèle. Les services d’urgences pourraient très bien, s’ils le voulaient, réguler les admissions aux urgences.

D’autre part, l’UNOF-CSMF rappelle à SAMU de France que ce n’est pas parce qu’il n’arrive pas à imposer de façon impérialiste son système d’information à d’autres que ces derniers sont pour autant des « bricoleurs de camping ». Ce n’est pas parce que ce système va coûter près de 100 millions d’Euros qu’il est pour autant adapté à l’activé des médecins libéraux ! Ce n’est pas par ce que l’on échoue à être hégémonique qu’il faut oublier pour autant d’être confraternel et tenir des propos insultants à l’égard des généralistes libéraux.

L’UNOF-CSMF rappelle que les systèmes d’information utilisés par les médecins régulateurs dans certains départements répondent totalement, et de façon très performante, aux besoins des médecins généralistes et que celui de SAMU de France n’y répond pas. C’est une réalité objective que le fait d’injurier les médecins généralistes, au lieu de chercher à travailler avec eux pour élaborer un système réellement collaboratif qui convienne à tous, n’est pas la voie à suivre.

Cette affaire révèle le vrai visage de SAMU de France et l’UNOF-CSMF soutient les médecins généralistes qui, dans bon nombre de départements, sont entrés en résistance pour conserver un système d’information indépendant pour la régulation libérale.

L’UNOF-CSMF demande à la Ministre de la Santé de créer et de réunir de toute urgence un groupe de travail sur la PDS ambulatoire afin de remettre de l’ordre dans ce dossier et replacer chacun des acteurs dans ses missions originelles.

Contacts presse :

Dr Luc DUQUESNEL, Président : 06.85.66.67.19
Dr Béatrice FAZILLEAUD, Secrétaire Générale : 06.82.01.57.08