A l’heure où des professions de santé se voient contraintes de revendiquer la prise en charge de la santé de certaines parties de la population pour tenter d’obtenir les nécessaires revalorisations de leurs activités, et ceci en dehors de toute logique de santé publique, l’UNOF-CSMF tient à lancer une mise en garde en direction des pouvoirs publics.
En effet, le bilan de la situation actuelle montre bien, comme pour la vaccination antigrippale, que la dilution des responsabilités des professionnels de santé, rend illisible les parcours de soins, aussi bien pour les patients, qui, dans cet exemple, finissent par ne plus se vacciner, que pour les professionnels eux-mêmes, qui ne savent plus quels sont les patients vaccinés ou pas. Dans le cas du frottis de dépistage, le constat est encore plus inquiétant car cette même dilution aboutit au sur-dépistage d’une part des femmes tandis que d’autres ne sont pas ou trop peu dépistées. En croyant bien faire la dilution conduit à la désorganisation.
L’UNOF-CSMF, premier syndicat de médecins généralistes libéraux, souhaite que la raison, la logique et la cohérence prédominent dans les débats actuels, dans l’intérêt de la santé des femmes.
L’UNOF-CSMF rappelle que, comme pour toute la population, et à de très rares exceptions près, c’est le médecin généraliste qui a vocation à coordonner le parcours de soins et le parcours de santé des femmes. Ceci est d’autant plus important que les parcours de soins et de santé des femmes ne se limitent pas à la seule gynécologie. Vouloir fractionner cette prise en charge serait donc dommageable pour les femmes dont la santé ne saurait être traitée à la découpe.
Pour l’UNOF-CSMF, c’est au niveau de chaque territoire que les professionnels de santé, autour du médecin traitant qui en assure la coordination, doivent définir des parcours de santé cohérents sur le plan médical et lisibles pour les patientes et les professionnels de santé. Le médecin généraliste en tant que médecin traitant de la femme a vocation naturelle à rester le pilote de ces parcours. Ce n’est que dans ce cadre que l’on arrivera à améliorer les indicateurs de santé publique, dont ceux des femmes.

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