Le Contrat d’accès aux soins est officiellement entré en vigueur, la proportion réglementaire de 33 % des praticiens éligibles ayant été atteinte, a certifié la CNAM. Mais aussitôt, une polémique a enflé, visant de ce taux. Les contestataires prétendent en effet qu’il mélange les effectifs des médecins du secteur 2 avec ceux du secteur 1 titrés, coincés sans espoir de sortie en secteur conventionné strict, depuis la convention 1990. Or, le texte de l’avenant N° 8 précise bien que le CAS pourra être ouvert à ces médecins titrés, mais seulement après que son entrée en vigueur aura été validée. Une action par voie de référé a même été lancée par une association de médecins, pour connaître le détail des signatures collectées par les CPAM, ce qui risque de fortement pénaliser les médecins de secteurs 1 qui ont signé le CAS.
Mais le Dr Luc Duquesnel, veut voir plus loin que la polémique. Le tout nouveau président de l’UNOF-CSMF ajoute même que pour les généralistes, le Contrat d’accès aux soins (CAS) a mis “le pied dans la porte”. Entendez par là que le contrat d’accès aux soins pourrait, dans l’avenir, offrir une intéressante perspective d’évolution de carrière pour un médecin traitant, un espoir lui permettant de sortir du “ghetto” du secteur 1. “C’est un profil de carrière alors qu’aujourd’hui, il reste identique du début jusqu’à la fin de l’exercice” reconnaît le généraliste mayennais.
Une réflexion devrait donc s’engager à l’UNOF, sur un CAS ouvert aux médecins généralistes, éventuellement “sur critères de qualité”, à définir. Une hypothèse à envisager, évidemment, une fois que le problème du secteur 2 “sera réglé”, précise Luc Duquesnel.