Protestations officielles du Centre national des professions de santé (CNPS) auprès du gouvernement, saisine des parlementaires par des syndicats dentaires, défilés d’orthoptistes dans la rue… rien n’y fait. Le centre universitaire Fernando-Pessoa continue à narguer les autorités françaises et gruger le numerus clausus des dentistes, pharmaciens, orthophonistes en faisant miroiter à des étudiants naïfs, pour un prix très élevé, un diplôme portugais ultérieurement reconnu sur le sol français. Ce qui est totalement faux.


Après l’implantation d’une antenne à Toulon, ouverte aux pharmaciens, dentistes, orthophonistes et délivrant également des diplômes de nutrition, les dirigeants de Fernando-Pesoa annoncent l’ouverture à Béziers d’un centre universitaire pour la prochaine rentrée, où 600 étudiants (en trois ans) pourront se former en médecine dentaire, orthophonie, physiothérapie, architecture, urbanisme, sciences humaines et sociales… Une formation en médecine pourrait compléter l’offre dans quelques années.


Le plus extraordinaire est que cette université, qui n’est pas accréditée pour dispenser des formations à l’étranger ni délivrer les diplômes correspondants, a été accueillie à bras ouverts par la ville de Béziers, qui leur a proposé d’y ouvrir une antenne après avoir entendu parler d’eux, à cause de la polémique. Pourtant, selon la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, les responsables de cet établissement “sont dans l’illégalité”, car ils auraient “usurpé le terme université”.

Malheureusement, des étudiants vont débourser des frais de scolarité allant de 4 350 à 9 500 euros pour obtenir – ou pas – un diplôme qui ne vaudra rien. “Les étudiants se trouveront dans une impasse”, redoute le CNPS.