Selon le dernier Atlas de la démographie médicaleédité par le Conseil national de l’Ordre des médecins, la France comptait, au 1er janvier 2012, 92 477 médecins généralistes, soit une baisse de 5% par rapport à 2007.

Le CNOM est inquiet. Selon le calcul du taux de croissance annuel moyen des généralistes, ces derniers ne seront plus que 88 860 en 2017, soit une nouvelle chute de 4%. Aujourd’hui, les généralistes représentent 46,3% des effectifs des médecins. Ils ont en moyenne 52 ans. Parmi eux, 23% sont susceptibles d’arrêter leur activité professionnelle en 2017.

Entre le 1er janvier 2007 et le 1er janvier 2012, 77 départements (dont l’Ile-de-France et la région PACA) ont recensé une baisse des généralistes en activité régulière inscrits au tableau. Treize départements enregistrent une légère augmentation des effectifs, notamment la Loire-Atlantique et la Savoie.

Parmi les généralistes en exercice, 59,7% exercent exclusivement en libéral, soit une baisse de 5,5% en cinq ans. Le mode d’exercice salarié continue son mouvement de hausse en croissant de 2,6%, et concerne donc 34% des généralistes.

D’ici à 2017, les effectifs des médecins de famille libéraux vont continuer de décroître au profit de la médecine salariée (58% contre 36%).

Au cours de l’année 2011, 927 médecins libéraux ont décroché leur plaque prématurément. Parmi eux, 62% étaient des généralistes. Pour expliquer leur décision, ces candidats au départ ont invoqué les mêmes raisons que celles induisant le syndrôme de burn out : les charges financières, les tâches administratives, le temps de travail quotidien et le manque de reconnaissance.