L’UNOF-CSMF, premier syndicat de Médecins Généralistes Libéraux, a réuni son Comité Directeur le samedi 2 juin 2012. 
L’UNOF-CSMF a pris connaissance des propositions du Conseil National de l’Ordre des Médecins concernant la démographie.

Elles vont à l’encontre tant des médecins installés que de ceux qui envisageaient de le faire dans les années à venir.
En effet, ces mesures d’obligation d’exercice cinq ans après l’internat dans certains territoires retarderont, dans le meilleur des cas, l’installation des jeunes confrères de la même durée et rendront impossible toute continuité dans les cabinets existants, quel que soit le lieu d’exercice.

 

Dans de nombreux cas, ces mesures favoriseront l’exercice salarié plutôt que libéral et déstructureront irrémédiablement une organisation professionnelle en pleine évolution. Les internes en médecine feront le choix de spécialités médicales où ces contraintes ne pourront pas s’appliquer.

Une fois de plus, la Médecine Générale libérale sera la première pénalisée.

A long terme, la difficulté des études et les obligations d’exercice seront pour les bacheliers un obstacle total au choix des études de médecine. L’UNOF-CSMF dénonce le jugement qui accrédite l’échec des mesures incitatives.

Certaines d’entre elles ont déjà porté des fruits, en apportant aux médecins en exercice dans des territoires difficiles l’aide utile au maintien d’une réponse médicale. D’autres sont en cours d’expérimentation et ne peuvent être encore évaluées convenablement. Enfin, des mesures reposant sur un diagnostic partagé sur les réels besoins d’un territoire sont encore en cours d’élaboration dans les plans régionaux de santé et concernent tous les niveaux de réponse médicale.

L’UNOF-CSMF espère que le choix fait par le candidat devenu Président de la République de ne pas être coercitif en matière d’installation sera toujours à l’ordre du jour et permettra de compléter les mesures incitatives déjà déployées pour faciliter l’exercice de tous les médecins généralistes, pour permettre l’accueil des jeunes générations et le maintien des patients dans leur milieu de vie.

L’UNOF-CSMF demande que le contrat conventionnel poursuive son évolution et repose sur une constante dynamique pour accompagner la restructuration professionnelle en cours, en donnant les moyens nécessaires à l’exercice de la Médecine Générale libérale, avec une rémunération intégrant la totalité du coût d’une pratique adaptée à un exercice moderne et performant (environnement informatique, messagerie sécurisée, secrétariat…).

L’UNOF-CSMF souhaite que la coordination interprofessionnelle s’effectue dans le respect de notre profession, maintienne le médecin généraliste au centre de l’organisation des soins et ne soit pas une vente par appartement de notre métier dans un but purement économique, entrainant de fait une perte de qualité de soins.

L’UNOF-CSMF travaillera avec la nouvelle équipe choisie par le suffrage universel. Les enjeux de demain sont de répondre sur tout le territoire aux besoins en santé des Français. Le système libéral et social défendu par l’UNOF-CSMF peut relever ce défi si le gouvernement s’attache à valoriser la spécialité médicale clinique qu’est la Médecine Générale.

Contact presse :

Docteur Michel COMBIER
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