Le nouveau plan de rigueur de François Fillon, ampute l’Ondam (objectif national  des dépenses d’assurance maladie) de 0,3 %. Mais le compte n’y est plus puisque, avec un nouvel Ondam de 2,5 %, l’hôpital s’en sort avec 2,6 %, le secteur médico social 4 %… et la ville 2,1 % seulement.

Et nous voilà partis pour cinq ans de rigueur dans les comptes de l’assurance maladie ! De quoi inquiéterles médecins de terrain, dont certains réclament à corps et à cris des moyens pour la médecine générale pouvant aller jusqu’à un plan Marshall pour sauver une spécialité désertée par les jeunes générations.

Sauf à baigner dans un optimisme béat, il y a fort à parier que les évolutions tarifaires contenues dans la convention, concernant notamment la nomenclature technique ou la consultation longue pour les malades d’Alzheimer, auront le temps de murir dans les cartons avant de devenir une réalité pour les médecins de terrain.

Par ailleurs, dans la guéguerre opposant Assemblée (dans la majorité) au Sénat (désormais dans l’opposition), l’Assemblée qui examinait le nouveau Plfss 2012 a par ailleurs maintenu les exonérations de cotisations sociales sur les heures supplémentaires et le doublement de la taxe sur les mutuelles et assurances, dont le Sénat avait voté la suppression.

Les députés – qui auront le dernier mot, dans le cadre de la navette parlementaire – ont aussi supprimé plusieurs augmentations de taxes adoptées par les sénateurs, sur les retraites chapeaux, les stocks options et les bonus des traders. Ils ont également annulé une augmentation du forfait social (de 7 à 11%) sur l’intéressement et la participation, et un relèvement de 0,5 point de la contribution sur les revenus du capital.

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