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Un mandarin dans la présidentielle, pour parler du cancer

Sommité dans le monde médical, figure de la cancérologie en France et l’un des pères du plan cancer de 2003, le Pr. Victor Izraël  vient d’annoncer sa candidature à la présidence de la République.

Son programme : attirer l’attention des politiques et des Français sur la situation de la lutte contre cette maladie dans notre pays. « On est au niveau de l’Albanie », affirme le candidat chef de service à l’hôpital Tenon (Paris 20e), vice-président sortant de l’Institut national du cancer, président-fondateur d’Alliance pour la recherche, dans une interview exclusive accordée au Parisien.

Il s’explique : «depuis 2003, le nombre de nouveaux cas annuels a augmenté de 14 % et les chimiothérapies de 24 %. Dans le même temps, le nombre de cancérologues a diminué de 30 % ». 365 00 nouveaux cas de cancer sont détectés chaque année « pour seulement 1 290 cancérologues sur tout le territoire, soit une densité de 0,7 pour 100 000 habitants ». Quant à l’accès à l’IRM « on est au niveau de la Turquie »… Regrettant que la récente spécialité de cancérologie  ne dispose pas de « postes budgétaires en héritage », Victor Izraël insiste sur la reprise du tabagisme auprès des jeunes et des femmes, malgré la mise en place du plan Cancer. « Lorsque je serai président, je proposerai une réorganisation complète de la lutte contre le tabagisme », informe-t-il.

Ne doutant pas un seul instant qu’il n’aura « guère de mal » pour récolter les 500 signatures nécessaires à sa candidature, le militant se dit « déterminé à aller jusqu’au bout (…) Humanité, lucidité, réactivité… Ce sont les compétences que  déploie au quotidien un cancérologue et qui sont tout à fait adaptées pour aborder de hautes responsabilités politiques », estime-t-il.

« Ni de droite, ni de gauche », Victor Izraël a bénéficié de l’aide bénévole de Jacques Séguéla,le célèbre publicitaire,  qui a fourni les spots de campagne sur un « candidat mystère » diffusés depuis une dizaine de jours sur Internet et à la télévision. Des espaces publicitaires lui auraient été attribués « à titre gratuit ». « Il n’y a pas un denier venant des laboratoires pharmaceutiques », a-t-il tenu à préciser.

Source :
http://www.egora.fr/
Auteur : Catherine le Borgne