Réuni hier, le bureau du Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) a décidé de demander au Conseil national, convoqué en session plénière le 14 septembre prochain, de porter plainte devant la juridiction disciplinaire de première instance contre le Dr Bonnemaison, soupçonné d’avoir pratiqué une injection létale sur sept patients en fin de vie, au service d’accueil des urgences à l’hôpital de Bayonne (64).

Le Conseil national va également demander une délocalisation devant une autre chambre que celle d’Aquitaine. Désavoué par son conseil qui s’était refusé à porter plainte, le président du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, Dr Marc Renoux, avait donné sa démission hier.

Pour le conseil national, «ce médecin a déclaré publiquement avoir agi seul et hors de toute collégialité (…) Par ailleurs, les conditions d’accompagnement des personnes en fin de vie et de leur entourage n’ont pas été mises en œuvre ».

Les membres du bureau ont estimé que les dispositions de la loi Leonetti du 22 avril 2005 ainsi que les articles 37 et 38 du Code de déontologie médicale n’avaient pas été respecté. Ce dossier sera à l’appréciation de la chambre disciplinaire de 1ère instance.

La question du maintien ou non en détention du Dr Bonnemaison, mis en examen mais laissé en liberté, sera tranchée mardi prochain.

Source :
http://www.egora.fr/
Auteur : Catherine Le Borgne